1/22/2015

Hiyerarşi'den kozmos'e / bütün'den hiçlik'te / birleşik fark'ta içinde / önce : fark (διαϕορά) dua insanlar arasında / sonra : biyoloji, genetik, ırk / kozmos yok, deneyüstülük yok

Hiyerarşi'den kozmos'e – bütün'den hiçlik'te - birleşik fark'ta içinde - önce : fark (διαϕορά) dua insanlar arasında – sonra : biyoloji, genetik, ırk – kozmos yok, deneyüstülük yok / Translated by myself - If all things were equal, nothing would exist” 1. From Cosmos to Hierarchy in Dionysios the Areopagaite 'sixth century' - « SI TOUTES CHOSES ETAIENT EGALES, IL N'EXISTERAIT RIEN » 1. Denys l’Aréopagite, Le Livre de la Hiérarchie céleste, sixième siècle

If all things were equal, nothing would exist” 1. From Cosmos to Hierarchy in Dionysios the Areopagaite 'sixth century'

What is likely to be obscure is the un-stated relation the bishop of Hippo presumes between the equality of modernity, a sort of imposed similitude, and totality. The Greek term hierarchy, that which describes the creation of wholes, was invented a century after Saint Augustine’s death by a Syrian monk, who called himself Dionysios in order to describe the sacred ordered relationship of creatures to their Creator. Despite the articulation of the one God through the relations of the three Trinitarian hypostases, the Christian God is always considered as united in the distinction of three persons. The spectrum from totus, a whole, to nothing(ness) (nihilum) in Saint Augustine’s maxim is today no longer commonly used and therefore neither Dionysios’ understanding of a hierarchy inherent in creation nor Augustine’s belief in a real personal, omnipotent Creator, present in “modern” minds to justify Augustine’s observation. The virtue of difference, nowadays everyhere affirmed, has over the centuries become a division favouring fragmentation and not convergence; in the sixth-seventh century mindset, difference (διαϕορά) was what created space for communion between persons. Such theology is no longer be taken seriously by which social science cannot describe man’s “society” with God. The moderns in order to understand human society, set aside cosmology and started afresh from the individual or from society as a whole. In Marx, Toennies, Durkheim and Weber, one feels that an intellectual revolution is taking place. Especially in Toennies and Weber, the whole to which one once belonged in Western Europe had become the nation state of which they are individual citizens, furnishing them with rights and some obligations. After the seventeenth century, once the nation had been presented as the true whole and God ushered off centre stage, the state governed with a new set of values another whole, society, introduced as the genuine totality, that social backdrop against which all human action takes place. We oughtn’t to forget that the word “society” at the time was a neologism. From the seventeenth century onwards, the experience of belonging to that earlier, vaster whole, God, as a member of a body of which Christ was the head, had withered. Church came to be considered by agnostics as just another institution establishing meaning in the social landscape. In most European societies agnosticism and individualism certainly go hand in hand. Clearly something is left out, where neither the kingdom, nor the nation state society nor even society possess the encompassing qualities that the Christian God had encompassed. In this sense they are pseudo wholes. Without an account of the rise and eclipse of Christianity, any description of these realities is incomplete.
Both society and the state, with their polities of varying scales, derive nation from a notion of totality initially present in Western Europe due to the Christian revelation. Hence the need for a true separation from this theology, achieved by abandonning the very concept of an undivided whole. Biology crowned with a naturality, and later driven by genetics, eventually replaced the earlier theology but they could not explain the basic issue of social bonds, hence the need for a science of sociability. Where no uncreated divine energies penetrated from God down through the cosmos to man, cosmology would henceforth have to become a different, more natural and neutral face than in one that included God. As the Creator was absent so was transcendence.
For the first time in western Europe since the sixth century, during the twentieth century Christianity lost the credibility to bridge the gap from the personal self to the whole, the totality who is God. If that monotheistic link has fissured and needs restoration, this was not the first time such a reconstruction loomed urgent. The central religious experience of Christians is one of being saved from a universe riddled by mortality (and hence corruptability, sin) by being incorporated into Christ’s resurrection from death. Salvation is a performative in the sense that Christ accomplishes it. Christ says that he is the way, the truth and the life (John 14:6). Creation is revealed as having a cosmology embodying this divine economy, a providential plan which offers Christians a new mode of being. I will try to explain how the word “hierarchy” was used to describe the dynamics of the Christian relationship to God and how this use later opened the flood gate to a certain individualism. Stephen C. Headley

« SI TOUTES CHOSES ETAIENT EGALES, IL N'EXISTERAIT RIEN » 1. Denys l’Aréopagite, Le Livre de la Hiérarchie céleste, sixième siècle
Ce qui peut sembler obscur c'est cette relation implicite que l'évêque d'Hippone suppose entre l'égalité inhérente à sa modernité, une sorte de similitude arbitraire, et la totalité. Le terme grec hiérarchie qui décrit la création des ensembles, était inventé un siècle après la mort de Saint-Augustin par un moine syrien, Pseudo-Denys afin de décrire la relation d'ordre sacrée entre les créatures et leur Créateur. Malgré l'articulation des relations entre un seul Dieu et les trois hypostases de la Sainte Trinité, le Dieu chrétien est toujours considéré comme uni dans la distinction des trois personnes. L'ensemble d'éléments de totus , un tout, jusqu'au seuil du néant (nihilum) de la maxime de Saint Augustin est un concept qui ne s'utilisait plus, et c'est la raison pour laquelle Pseudo-Denys n'appréhende pas la hiérarchie inhérente à la Création ni ne croit à la présence d'un Créateur omnipotent présent dans les esprits 'modernes' qui justifient les observations de Saint-Augustin. La vertu de la différence, de nos jours exprimée partout, est devenue au cours des siècles une division favorisant la fragmentation plutôt que la convergence ; dans les esprits du sixième et septième siècle, différence (διαϕορά) était l'espace que les personnes qui communient ensemble établissent. Cette conception théologique n'est plus d'actualité puisqu'elle représente un obstacle pour les sciences sociales dans leurs descriptions de la société de 'l'homme' en relation avec Dieu. Afin de comprendre les sociétés humaines, les 'modernes' mettent de côté les références cosmologiques et repartent sur les bases de l'individu ou de la société en tant qu'un tout. Dans les ouvrages de Marx, Toennies, Durkheim et Weber, on voit une révolution intellectuelle s'installer, Plus spécialement chez Toennies et Weber pour qui la société à laquelle ils appartiennent en Europe occidentale est devenue l’État-Nation, dont ils sont les citoyens, qui fournit la nouvelle nomenclature des droits et devoirs. Au détour du dix-septième siècle, quand la Nation est présentée comme la réelle totalité et que Dieu est effacé de la scène centrale, l’État gouverne avec un nouvel ensemble de valeurs, un nouveau tout, la société, introduite comme l'authentique totalité, le contexte social dans lequel prend forme les actions humaines. N'oublions pas qu'à cette époque le mot société était un néologisme. Depuis les dix-septième siècle, l'expérience d'appartenir à cet 'avant', ce vaste tout, Dieu, en tant que membre de ce corps dont Jésus était la tête a dépéri. L’Église est alors envisagée par les agnostiques comme telle ou telle autre institution établissant un sens dans le paysage social. Dans la plupart des sociétés européennes l'agnosticisme et l'individualisme vont de pair. Il y a quelque chose de réellement négligé, abandonné, ni le royaume, ni la société de l’État-Nation, ni la société elle-même ne possèdent les qualités englobantes que le Dieu chrétien possède. Dans ce sens, ce sont des 'pseudo-touts'. Aucune description des réalités de l'histoire ne peut être complète sans tenir compte de la naissance et de l'éclipse de la religion chrétienne.
La société et l’État avec leur politiques à échelles variables, écartent la Nation de la notion de totalité initialement présente en Europe occidentale dans le dogme de la Révélation chrétienne. Ainsi le besoin d'une réelle séparation de cette théologie s'est réalisé par l'abandon de ce même concept d'un tout indivisible. La biologie couronnée par le besoin de naturalité, puis plus tard par la génétique, a remplacé la théologie précédente mais ne pouvait pas expliquer les problèmes liés aux relations sociales, d'où la nécessité des sciences sociales. Là où n'existe pas d'énergies divines pénétrées de Dieu puis descendant à travers le cosmos vers l'homme, la cosmologie devait dorénavant devenir quelque chose de différent, plus naturel et plus neutre que cette chose incluse dans Dieu. La transcendance n'existait plus puisque le Créateur était absent.
Pour la première fois en Europe occidentale depuis le sixième siècle, la religion chrétienne a perdu, au cours du vingtième siècle, la possibilité d'établir une passerelle entre l'individu et le tout, la totalité étant Dieu. Si ce lien monothéiste s'est brisé et a besoin de reconstruction, ce n'est pas la première fois qu'un tel relèvement soit aussi urgent. L'expérience religieuse prédominant la chrétienté se fonde sur un univers corrompu par la mortalité (d'où la corruption, le péché) incorporé dans la mort et la résurrection du Christ. Le salut est performant dans le sens où c'est le Christ qui le réalise. Le Christ dit qu'il est la manière, la vérité et la vie (Jean 14:6). La Création se révèle par l'incarnation cosmologique de cette organisation divine, une représentation providentielle qui offre aux chrétiens une nouvelle manière d'être. J'essaierai d'expliquer comment on utilisait le mot 'hiérarchie' pour décrire la dynamique de la relation chrétienne à Dieu, et comment cette utilisation a ouvert les portes à un individualisme certain. Stephen C. Headley

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