10/22/2014

Samarkand Özbekistan 2 - Mahalle toplumsal yapısal sistemi - karşılıklı yardım geleneksel özel - Sovyetler Birliği'nin çöküşü - ekonomik göç - çok sık mahalla erkek çocuklar, erkekler, kadın büyükleri ve gelinler(hukuk) oluşan.

National hashar 2 -  Since 1991, Islam Karimov, regularly reelected President of the Republic of Uzbekistan, expressed his desire to support the political and economic transition of the country, a transition phase from a Soviet Republic on to an independent Republic building on the Uzbek social structure (Karimov 1996). Former First Secretary of the Communist Party of the Republic of Uzbekistan, he aspires to introduce the legitimacy of the new State a break with the Soviet past without however wipe it out. To do so The State gives, for example, an Uzbek content to former Soviet institutions. Official events and popular festivities during the most important celebration of the Soviet Labour day, on 1st may, are henceforth organized during Navro'z on march 21st. In a press release, Islam Karimov furthermore justifies the organization of a national hashar in march,  since in Uzbekistan spring is earlier than in Russia but most of all because 'it is just like our ancestors did'. Furthermore, he chooses to use the word hashar that intended to refer to a 'traditional mutual assistance custom' in addition to reflect the 'Uzbek national nature', instead of the Soviet neologisms, Uzb. shanbalik and Taj. šanbegi, built upon the word shanbe 'samedi' to translate the Russian word built on rus. subbota  'samedi'. Thus clearly renaming hashar the subbotnik, Islam Karimov marks a departure from Soviet past and includes this contemporary practice in Uzbek tradition. For the people, hashar  is a voluntary mutual assistance practice unlike the imposed by decree subbotnik. In 2007, the national charitable hashar  precedes the Navro'z festivities in one of the 192 mahalla of Samarkand. Historically Tajik speaking city, in Soviet times it was divided in various parts distinguished by urbanism and habitat: the old Tajik center of the city with its serpentine streets with long expanses of blind walls, further the former colonial Russian center of the city with tree lined straight streets and the Soviet pluricultural center with avenues and multistory buildings. Kolkhozes were to be found in its vicinity gradually incorporated into the city near the end of 1980 following the population growth and the urban development. Agricultural lands then became building plots. In these new semi rural and semi urban neighborhoods, housing consists of hovli  a wide yard surrounded by one storey buildings closed to the exterior. In the middle of those yards, surrounded by porches, garden plots, fruit trees, poultry houses and shelters for cattle, sheep, cows and goats provide food and incomes to dwellers. Beaten earth tracks are regularly followed by animals taken up to graze. The mahalla here, is situated north-west of the city from which it is separated by the Afrosyab hill. It is bounded by the Syab river that borders the hill through a local graveyard and 3 others mahalla. All part of the same kolkhoze , situated on its surrounds this neighborhood was called kunğak “the lost place" or "the end of the world". This mahalla has one administrative premise and one choyxona  tea house. No public facilities are to be found, no mosque, no school, no dispensary, no playing field, no shop. Local life extends beyond the neighborhood borders which are the result of an arbitrary division and the dwellers recognize each other as part of a bigger cluster of mahalla.                                                                                                                  Following the collapse of the Soviet Union that lead to factory closures a large section of the mahalla population lost their job. In most dwellings one or more members of the family, mostly men, went abroad to help the family meet its needs. In many yards, grand parents  often supported by the daughter in law, educate their grand children with the money sent from abroad. This economic migration takes various forms. Depending on the reception conditions in the final destination countries, it can be seasonal or of a longer duration. Those who work on construction sites in Russia generally come back home during the winter. Those who do "business" are constantly on the road. Their supplies come mostly from abroad to be sold in Samarkand on the markets or in shops.                                    In the choyxona yard, on the eve of Navro'z all boys and men of the mahalla get together to prepare the halisa a pate of whet and meat of which the preparation can last up to 24 hours. The choyxona is a space for male sociability, women seldom enter the mahalla committee  premise. Only the women elders sometimes with their kelin daughters in law are allowed to partaking of  the meal. In that case, those daughters in law gave birth to children, preferably boys, to the mahalla and thereby ensure the continuation of the community. 
http://asiecentrale.revues.org/1459
Hashar national 2 - Islam Karimov, régulièrement réélu à la présidence de la République d’Ouzbékistan depuis 1991, a déclaré souhaiter accompagner le pays dans sa phase dite « de transition » –politique et économique – d’une république soviétique vers une république indépendante en s’appuyant sur le tissu social ouzbek (Karimov 1996). Ancien premier secrétaire du Parti communiste de la République socialiste soviétique d’Ouzbékistan, il cherche désormais à inscrire la légitimité du nouvel État dans une rupture d’avec le passé soviétique sans toutefois en faire table rase. Pour ce faire, l’État donne par exemple un contenu ouzbek à d’anciennes institutions soviétiques. Les manifestations officielles et festivités populaires organisées à l’occasion de l’importante fête soviétique du travail, célébrée le 1er mai, le sont dorénavant à l’occasion de Navro’z, le 21 mars. Dans un communiqué de presse, Islam Karimov justifie par ailleurs l’organisation d’un hashar national en mars, et non plus en avril, par le fait qu’en Ouzbékistan, le printemps est plus précoce qu’en Russie mais surtout parce que « nos ancêtres faisaient ainsi ». De plus, il préfère utiliser le terme hashar, censé désigner une « coutume traditionnelle d’entraide » et refléter le « caractère national ouzbek », aux deux néologismes soviétiques, ouz. shanbalik et tadj. šanbegi, construits sur le mot shanbe“samedi” pour traduire textuellement le terme russe construit sur rus. subbota“samedi”.                                                                     Ainsi, en renommant explicitement hashar les subbotnik, Islam Karimov marque une rupture avec le passé soviétique et inscrit cette pratique contemporaine dans la tradition ouzbèke. Pour les individus, le hashar est une pratique d’entraide volontaire à la différence des subbotnik qui sont décrétés par l’État. En 2007, le « hashar national de bienfaisance » précède les festivités de Navro’z, dans une des 192 mahalla de Samarcande. Ville historiquement tadjikophone, elle était divisée à l’époque soviétique en plusieurs parties qui se distinguent encore aujourd’hui par l’urbanisme et l’habitat : la vieille ville tadjike avec ses ruelles sinueuses longées de murs aveugles, la ville coloniale russe avec ses larges rues rectilignes bordées d’arbres et la ville pluriculturelle soviétique avec ses avenues et ses immeubles à plusieurs étages. À sa périphérie se trouvaient des kolkhozes qui ont été progressivement rattachés à la ville dès la fin des années 1980, suite à la croissance démographique et au développement urbain. Les terres cultivables ont alors été transformées en parcelles constructibles. Dans ces nouveaux quartiers, de type semi-rural semi-urbain, l’habitat est constitué de hovli, vastes cours entourées de bâtiments, généralement de plain-pied, et fermées sur l’extérieur. Au centre de ces cours bordées de vérandas, potagers, arbres fruitiers, poulaillers et abris pour bétail, moutons, vaches et parfois chèvres, fournissent aux habitants nourriture ou revenus. Les chemins en terre battue sont régulièrement empruntés par les animaux qui sont menés à paître. La mahalla  en question est située au nord-ouest de la ville, dont elle est séparée par la colline d’Afrosyab. Elle est délimitée par la rivière Syab qui longe la colline, par un cimetière local et par trois autresmahalla. Toutes faisaient partie d’un même kolkhoze. Situé sur les pourtours de ce dernier, ce quartier était appelé tadj. kunğak “le coin perdu” ou “bout du monde” par les kolkhoziens. Cette mahalla  ne possède qu’un local administratif et une choyxona. Aucun équipement public ne s’y trouve : ni mosquée, ni école, ni dispensaire, ni aire de jeu, ni commerce. La vie sociale locale s’étend au-delà des limites du quartier, lesquelles résultent d’un découpage arbitraire, et les habitants se reconnaissent d’un espace plus vaste, qui englobe plusieurs mahalla.                                                                                                         Suite à la dissolution de l’URSS et à la fermeture consécutive des usines, une grande partie de la population de la mahalla a perdu son emploi. Dans la plupart des foyers, un ou plusieurs membres, le plus souvent masculin, est parti travailler à l’étranger pour subvenir aux besoins de la famille. Dans de nombreuses cours, les grands-parents, souvent secondés de leurs brus, éduquent leurs petits-enfants avec l’argent envoyé de l’étranger. Cette migration économique revêt plusieurs formes. Selon les conditions d’accueil dans le pays d’arrivée, elle peut être saisonnière ou de longue durée. Ceux qui se rendent sur les chantiers de construction en Russie reviennent généralement l’hiver. Ceux qui “font des affaires” sont continuellement en mouvement. Ils s’approvisionnent à l’étranger et revendent leurs marchandises dans les marchés et les magasins de Samarcande.                            C’est dans la cour de la choyxona que la veille de Navro’z, tous les garçons et les hommes de la mahalla, du plus jeune au plus âgé, se retrouvent jusque tard dans la nuit pour battre la tadj. ḩalisa, sorte de rillettes à base de blé et de viande, dont la préparation dure presque vingt-quatre heures. La choyxona est un espace de sociabilité masculine. Les femmes pénètrent rarement dans l’enceinte du comité de mahalla. Elles s’y rendent pour des démarches administratives, lors de réunions d’information féminines ou lors des festivités de Navro’z, auxquelles elles sont conviées pour partager la ḩalisa. Mais seules les aînées, parfois accompagnées d’une de leurs kelin “belles-filles”, sont habilitées à participer à ce repas. Ce sont des femmes qui ont donné des enfants à la mahalla, de préférence des garçons, et qui ont ainsi assuré la perpétuation de la communauté.

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