9/08/2014

Uluslararası ilişkiler - Başlıca tartışmalar küçük bir dünya için - İki kutuplu Dünya çöküşü - Barış etnosantrik ideolojisi - Bir düşman ve korku inşaat

New International Relations - Major Debates in a Small World
Discussions on international relations after the change of the years 1989/1990 are read as academic debates. We shall analyze related competitor discourses emerging as a opportunity (theses of the end of History, American predation, new international disorder, clash of civilizations) according to their relevance of holding alleged reality. It is therefore assumed that these debates emanate from the academic world actors with a perspective of a better knowledge of the social world. Thus the epistemological approach translates a confrontation of globalist, institutionalist, realistic, culturalist approach and representations. In the field of social sciences new paradigm and reactions to uncertainty in the face of loss of routine awareness must be distinguished. It is not clear whether essays on "comprehension of the meaning" of international relations as we see are new paradigms as claimed. Most often they leave merely a trail of analysts emotional state, various feelings not only to social transformations, but more importantly to their certainty over their analytical tools to understand this social and international reality. I would therefore like to analyze how the breakdown of the bipolar world is understood, by not following the close relationship between the reality of the changes on this consecutive order : collapse of the wall, collapse of the Soviet Union, Gulf War, war in former Yugoslavia, but according to the experts feeding struggles on the scope of security in order to impose their statements, their ranking system as the legitimate problematic, the only possible view of the world as a 'global fear'. The 'truth value'  and 'knowledge and perspective on realities' of these debates are only incidental. The global threat crisis management is thus subject to the struggle for recognition. The breakdown of the bipolar world produces double effect. Since the collapse of the communist adversary the global threat crisis management was deligitimised as with this collapse THE threat disappeared. Instead of accepting as was done before a common readout scheme, other explanation and  proposal had to be immediately carried out. As a consequence, beyond this flourishing intellectual ground and various works that arose to explain the changes, one can understand that some of the most successful existing explanations to describe the post-bipolar world  are neither the most subtle nor the most creative and least of all propositions of new paradigms. Quite the contrary, their success lies in the respect of old paradigms, old beliefs, while presenting a new combinatorial frame under the same theoretical journey. Confusions between the end of Cold War, end of the bipolar world, and the structural dynamics causes bound to contemporary dissemination of violence, disturb analysis and contribute to the dissemination of the security rhetoric leading to an ethnocentric ideology of peace and democracy that has as its horizon the American triumph as the triumph of democracy. They also contribute to shape this ideology of the South threat and the 'clash of civilizations' that sees the Other as the fundamental threat that has as its perspective the war of all, against all, or the war of all against Western World.  

"Without an enemy, one starts falling into melancholy because an enemy is a supply for the future, a way of achieving the social cohesion of a group, to make one's mark by opposing."( P. Bruckner, La mélancolie démocratique, Seuil, 1990.) http://conflits.revues.org/872

Nouvelles Relations Internationales - Grands Débats dans un Petit Monde
Les débats concernant les relations internationales après la transformation des années 1989/1990 sont toujours lus comme de purs débats intellectuels. On analyse les discours concurrents qui ont émergé pour l'occasion (thèses de la fin de l'Histoire, prédation américaine, nouveau désordre international, clash de civilisation) en fonction de leur pertinence à rendre compte de la réalité supposée. On suppose donc que ces discours proviennent d'acteurs du champ académique et ont pour objet une meilleure connaissance du monde social. L'approche épistémologique se résume alors à confronter les mérites comparés des approches globalistes et institutionnalistes, réalistes et neo-réalistes, dépendantistes, et culturalistes. Encore faut-il dans le domaine des sciences sociales pouvoir distinguer entre nouveau paradigme et réactions d'angoisse face à une perte de repères routiniers qui encadraient une vision du monde. Il n'est pas certain que les essais de « compréhension du sens » des relations internationales auxquelles nous assistons soient de nouveaux paradigmes quand bien même ils le prétendent. Ils ne font le plus souvent que retracer des états émotionnels des analystes, des sentiments divers à l'égard des transformations sociales certes, mais surtout à l'égard de leurs certitudes concernant leurs instruments d'analyse de cette réalité sociale et internationale. Je voudrai donc analyser comment les transformations qui tiennent à la fin de la bipolarité sont lues, non en fonction d'un rapport étroit avec la réalité de ces changements qui suivrait l'ordre chronologique suivant : chute du mur, effondrement soviétique, guerre du golfe, guerre en ex-Yougoslavie, mais bien en fonction des luttes entre "experts" à l'intérieur du champ de la sécurité pour imposer leurs énoncés, leurs systèmes de classement comme la problématique légitime, la seule vision du monde possible sur "qui fait peur". La "valeur de vérité", de "connaissance et d'éclairage des réalités" de ces discours n'est ainsi qu'accessoire. La lutte pour la connaissance est subordonnée à la lutte pour la reconnaissance. La fin de la bipolarité a produit un double effet. Le capital de gestion de la menace a été délégitimé en partie depuis la chute de l'adversaire communiste car avec lui disparaissait "LA" menace. Dès lors, au delà du foisonnement intellectuel et des multiples ouvrages qui ont pris naissance pour expliquer ces transformations, nous pouvons comprendre que les explications en vigueur qui ont rencontré le plus de succès pour décrire et expliquer le monde "post-bipolaire" ne sont ni les plus subtiles, ni les plus créatives et encore moins celles qui proposeraient de nouveaux paradigmes. Au contraire, leur succès tient à ce qu'elles respectent les anciens paradigmes, les anciennes croyances en en présentant juste une nouvelle combinatoire qui garde le même horizon théorique. Les confusions entre fin de la guerre froide, fin de la bipolarité et phénomènes de dynamique structurelle lié à la dissémination contemporaine de la violence perturbent l'analyse et concourent à la diffusion de discours sécuritaires débouchant soit sur une idéologie ethnocentrique de la paix et de la démocratie ayant comme horizon le triomphe américain comme triomphe de la démocratie, soit sur une idéologie de la menace du Sud et du clash civilisationnel voyant l'Autre comme une menace primordiale et ayant comme horizon la guerre de tous contre tous ou de tous contre l'occident. Didier Bigo/ 1ère partie
"Sans ennemi, on sombre dans la mélancolie car un ennemi c'est une provision d'avenir, une manière pour un groupe d'assurer sa cohésion, de se poser en s'opposant". P. Bruckner, La mélancolie démocratique, Seuil, 1990.

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