9/18/2014

net.art - sanatsal çalışmaları - interaktif medya - yenilik sosyolojisi - 'yüksek' kültür ve kitle iletişim araçları arasındaki geleneksel muhalefet


Net art - The artistic work in the era of Internet associates the creation of interactive artworks with the production of forms of communication and exhibition to involve and develop loyalty of the public. This article analyzes these new artistic figures and their relational modes in a context where the implementation of art is inseparable of the practice of evolutionary and porous media. At the intersection of communication sciences, sociology of uses and artistic innovation, the article puts in perspective these new forms of attachment in the Net art, revealing of new media regimes. In the media world a far more expressive involvement can be found in growing rapidly and multiplying self-production facilities as in personal website, blogs and fitted technologies (web site syndication, tags, podcasting and video-blogging) and also social networks and their practices (fan subbing, fans films…). Since the second half of the 1990's, Net art guides and forecasts those technologies and media practices by putting in abyss the ambivalence of the connection to the Internet, experienced as a withdrawal from the real world. The Net art will now appoint interactive creations by, for, and with the Internet as opposed to traditional art forms transferred at sites-galleries and other virtual museums. In artistic worlds, Internet is original because of being simultaneously a medium, a tool and a creative environment. By remaining in this articulation, the net 'work of art' exists in designing, developing  interactive systems and in producing newest forms of online life and network communication strategies. Internet becomes then an online workshop as well as an exhibit hall : in other words, a space of creation, communication, active reception of artistic productions. The further course of the work of art could be regarded as a dynamic rather than a static product at the center of a negotiation reconfigured by the various actors interactions.
Artist hacker - Inventor of work of art and socio-technical applications. The first Nam June Paik's and Wolf Vostell's videos emphasized collapsing television through virtual video sculptures and symbolically making use of the medium through alterations of video signal. The Net art pioneers often denounced the pervasiveness of a quasi exclusive language for hypertext characteristic (HTML) that contributed to heighten the uniform appearance of all websites in their layout as well as in their interface display. Focusing more on the Internet behind the scenes, other creators of Net art imagined subversive navigators and search engines with as symbolic figures the famous Shredder from Mark Napier and Netomat  from Maciej Winiewski. Pursuing the old logic of Mail Art, the first works of art for internet promoted a mailing of artistic nature traffic. The London gallery The Centre of Attention set out such actions inviting artists to the production of informational happenings through e-mails spreading and contamination. The e-mail, halfway to artistic performance and  speech act offered a participatory and performative 'authors communication' with a spreading taken up from rumor amplification modes.

Beyond the traditional opposition between 'high' culture and mass media, Net art combines media monitoring and aesthetic experience of new creation schemes : video games, interactive cinema, digital facilities.
 http://rfsic.revues.org/179
Mark Napier

Net art - Le travail artistique à l’ère d’Internet associe la création d’œuvres interactives à la production de formes de communication et d'exposition visant à impliquer et fidéliser le public. Internet place en effet l’œuvre d’art au cœur d’une négociation distribuée entre artistes, informaticiens, dispositifs techniques et public enrôlé. Cet article analyse ces nouvelles figures artistiques et leurs modes relationnels dans un contexte où la mise en œuvre d’art devient indissociable de la pratique de médias évolutifs et poreux. À l’intersection des sciences de la communication, de la sociologie des usages et de l’innovation artistique, l’article met en perspective ces formes d’attachement au Net art, révélatrices de nouveaux régimes médiatiques. Dans l’univers des médias, un engagement plus « expressiviste » se lit aujourd’hui à travers l’essor et la multiplication des dispositifs d’auto-production ou de production de soi que constituent les sites personnels, les blogs et leurs technologies appareillées (syndication et tags, podcasting, video-blogging…), ainsi que les réseaux sociaux d'échanges entre pairs et leurs pratiques associées (fansubbing, fansfilms…). Depuis la seconde moitié des années 1990, le Net art guide et préfigure ces technologies et usages médiatiques à travers la mise en abîme d’une ambivalence de la relation au réseau Internet,  vécue comme un retrait du monde réel. Le Net art va désigner désormais des créations interactives conçues par, pour et avec le réseau Internet, par opposition aux formes d’art traditionnelles transférées sur des sites-galeries et autres musées virtuels. Pour les mondes de l’art, l’originalité d’Internet tient à ce qu’il propose simultanément un support, un outil et un environnement créatif. En s'inscrivant dans cette articulation, « l'œuvre du Net art » se manifeste dans la conception de dispositifs interactifs, mais aussi dans la production de formes de vies en ligne, et de stratégies de communication en réseau. Le réseau Internet y est tout autant investi comme un atelier en ligne que comme un lieu d'exposition : c’est-à-dire comme l’espace de création, de communication et de réception active de la pratique artistique. La carrière de l’œuvre d’art y est envisagée comme un produit dynamique, plutôt que comme un bien statique, placée au cœur d’une négociation et reconfigurée par les multiples jeux d’acteurs qui s’en emparent.

L’artiste hacker - Inventeur d’œuvres et d’applications socio-techniques.  Les premières pièces vidéo de Nam June Paik ou celles de Wolf Vostell se sont notamment attachées à détruire la télévision, grâce aux sculptures vidéo autant que symboliquement, en intervenant à même la matière du médium par des altérations du signal vidéo. Les pionniers du Net art ont souvent dénoncé la prégnance d’un langage quasi exclusif d’organisation des données hypertextuelles (HTML) qui contribuait, selon eux, à accentuer le caractère uniforme de la majorité des sites Web, dans leur agencement aussi bien que dans l’apparence de leurs interfaces. Davantage centrés sur les coulisses de l’Internet, d’autres créateurs du Net art ont imaginé des navigateurs et des moteurs de recherche subversifs, dont leShredder de Mark Napier et Netomat de Maciej Winiewski sont des figures emblématiques. Poursuivant la logique plus ancienne du Mail art (ou de l’Art postal), les premières œuvres pour le réseau Internet ont tout d’abord promu une circulation d’e-mails artistiques. La galerie londonienne The Centre of Attention a consacré ce type d’action en invitant des artistes à produire des happenings informationnels par propagation et contamination des messageries électroniques. La lettre électronique, à mi-chemin de la performance d’artiste et de l’acte de langage, constituait une « communication d’auteur », participative et performative, dont la propagation a adopté les modes d'amplifications propres à la « rumeur ».                        Par-delà l'opposition traditionnelle de la grande culture et des médias de masses, le Net art conjugue ainsi la pratique médiatique et l'expérience esthétique de nouveaux dispositifs de création : jeux vidéos, cinéma praticable, installations numériques et interactives.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire