9/03/2014

Müslüman Kadınlar İlahiyatçılar - dini geleneğin tercümanlar - Müslüman modernist düşünceler


The New Voices of Muslim Women Theologians / While it is clear that, historically and doctrinally, there is no barrier to females commenting on and interpreting Islamic sacred texts, women primarily functioned as transmitters rather than as interpreters of the tradition. It is only with modernity and the rise of mass literacy that Muslim women, beyond the circle of a few elite scholarly families, began to have access to the education and tools needed to engage in writing interpretive theology. Of course, this could also be said to a greater or lesser extent of all major religious traditions. While much of this new Muslim theology undertaken by female interpreters is explicitly feminist or feminine, the participation of many women in Islamist or socially conservative reactionary movements has also opened up the field of religious discussion and activism to those Muslim women who seek to reaffirm many traditional Islamic tenets while. The very concept of Islamic theology requires historical contextualization. Unlike Christianity, and more similarly to Judaism, law, rather than theology, became the privileged intellectual discipline in classical Islamic religious thought. The budding rationalistic theologies of 9th century Bagdad such as "Mu'tazilism" fell into eclipse in the Sunni world. While the Sunni ʿAsharite and Maturidite schools of thought continued to exist, their articulation was generally limited to commentary on existing texts rather than full-scale reinterpretation of revealed sources in order to make them speak to the particular concerns of a changed context.
Terms for theology in classical Arabic are ʿilm al-kalām” andʿaqīda”. ʿIlm means science or discipline while kalām literally means speech or discussion, and the scholastic “question and answer” format of early treatises on issues that impacted the Muslim community initially reflected political and subsequently more theoretical debates about issues such as “who is a Muslim?” or “free will vs. determinism".
ʿAqīda, the second term related to theology in the Islamic tradition, is derived from a root that conveys “binding, commitment, and contract” and suggests the binding nature of religious conviction.
When contemporary Muslim women engage in scriptural interpretation and theology they are breaking new ground in a number of areas, not only as females, but also as interpreters of the religious tradition in the context of significant contemporary challenges. Their sources cannot be limited to pre-modern theologies of ʿilm alkalām and ʿaqīda, which tended to be scholastic in argumentation and to address matters that are no longer compelling or relevant to most Muslims. Therefore, the writings of the new cohort of Muslim women theologians draw on a range of initiatives that support Islamic modernist or liberal thoughts.
Islamic modernist or liberal thought emerged in the late nineteenth century, due to rapid social and historical change accompanied an increased acquaintance with Western methodologies for reading scripture that applied historical criticism and the analysis of literary tropes and genres. Modernists such as Abduh aimed to liberate society from the effects of medieval interpretations and to ultimately transform family life and the understanding of the husband-wife relationship with its extreme gap between the sexes.

During the earlier decades of the twentieth century Muslim women played new and important public roles in independence struggles and nationalist movements in many parts of the Muslim world. Ultimately Muslim women, like their Western feminist counterparts, sought to achieve or enhance women’s rights through theoretical reconstruction, as well as undertaking practical initiatives. Non-western women further criticized the overwhelmingly Western and privileged nature of previous feminist agendas resulting in “cultural” or “third wave” feminism that recognized the distinctive concerns of non-Western, non-privileged females. As part of this third feminist wave, the category of Islamic (as opposed to Western and secular) “Arab” or other feminisms emerged in the 1980s among Muslim women who embraced their religion and did not want to be seen as imposing and adopting Western norms. Islamic feminists seek to combine Islamic understandings with emancipator readings of classical Islamic sources, religious or historical. Review of a collection of articles. 

Les voix des femmes musulmanes théologiennes
Alors que d'un point de vue doctrinal et historiquement il est clair qu'il n'y a aucun obstacle aux commentaires et à l'interprétation des textes sacrés de l'Islam par les femmes, elles ont initialement agi en communicatrices plus qu'en interprètes de la tradition. C'est avec la modernité et le développement de l'alphabétisation de masse que les femmes musulmanes, en dehors du cercle élitiste de quelques familles avec une éducation académique, ont eut accès à l'éducation et aux outils nécessaires à l'écriture et l'interprétation théologiques. Bien sûr, on peut dire la même chose dans une plus ou moins grande mesure à propos des traditions des grandes religions. Une grande partie de cette nouvelle théologie musulmane initiée par des interprètes femmes est explicitement féministe et féminine. La participation nombreuse des femmes au sein de mouvements islamistes ou conservateurs a également ouvert le débat sur les questions religieuses et l'activisme de ces femmes musulmanes qui cherchent à réaffirmer les principes religieux islamiques traditionnels. Le concept de théologie islamique requiert une mise en perspective historique. A la différence du Christianisme et du Judaïsme, la loi, plus que la théologie, devenait la discipline privilégiée de la pensée religieuse islamique classique. L'élément marquant des théologies rationalistes du 9ème siècle à Bagdad, c'est bien le "Mu'tazilism" qui va subir une longue éclipse dans le monde sunnite. Alors que les écoles  de pensée sunnite Asharite et Maturidite perdurent, l'articulation entre les deux se limite à des commentaires sur les textes existants plutôt qu'à des interprétations nouvelles afin d'utiliser des révélations inédites qu'on peut trouver dans les textes pour des préoccupations particulières dans un contexte novateur.
Les termes qui désignent la théologie en arabe classique sont ʿilm al-kalām” etʿaqīda”. ʿIlm'  signifie science ou discipline, 'kalām' signifie discours ou discussion. Le cadre d'études des 'question et réponse' des anciens traités à propos des interrogations de l'impact sur les communautés musulmanes montre que les débats politiques et théoriques traitent initialement plus des problèmes tels que de savoir 'qui est musulman ?' ou bien sur le 'libre arbitre et le déterminisme'.
 ʿAqīda' le second terme lié à la théologie dans la tradition islamique provient d'une racine linguistique qui admet la signification de 'obligation, engagement et contrat' et suggère la nature contraignante de la conviction religieuse.
Lorsque les femmes musulmanes de la société contemporaine vont s'investir dans l'interprétation scripturale et la théologie, elles ouvrent de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines, pas uniquement en tant que femmes, mais aussi comme interprètes de la tradition religieuse dans un contexte d'important défis contemporains. Les sources des théologies pré-modernes de ʿilm alkalām ' et ʿaqīda' ne suffisent pas à cause de l'argumentation académique qui fait référence à des interrogations obsolètes qui ne sont plus convaincantes pour une majorité de musulmans. Par conséquent, les travaux d'un nouveau groupe de femmes théologiennes musulmanes vont mettre en oeuvre une variété d'initiatives qui accompagne les courants de pensée islamique moderniste ou libéral.
Ces courants de pensée moderniste ou libéral apparaissent à la fin du 19ème siècle, en raison de l'évolution historique et sociale rapide qui s'est prolongée avec la confrontation aux méthodologies occidentales de lecture des écritures appliquée à la critique historique et à l'analyse des métaphores et genres littéraires. Les modernistes comme Abduh prétendaient libérer la société des répercussions dues aux interprétations médiévales pour finalement transformer la vie familiale ainsi que la compréhension de la relation entre le mari et la femme quant à l'inégalité entre les sexes.
Au cours des premières décennies du 20ème siècle les femmes ont publiquement joué un rôle nouveau et considérable dans les luttes pour l'indépendance et au sein des mouvements nationalistes dans le monde musulman. Finalement les femmes musulmanes, à l'instar de leurs homologues féministes occidentales, à atteindre et à améliorer le droit des femmes grâce à une reconstruction théorique tout en prenant des initiatives pratiques. Les femmes non-occidentales ont critiqué la nature dominante et privilégiée des féministes occidentales ce qui a provoqué la 'vague culturelle' ou 'troisième vague' du féminisme de ce siècle qui reconnait les spécificités distinctives de la femme non-occidentale. Dans le cadre de cette troisième vague féministe apparaissent la catégorie 'Arabe musulmane' (qui s'oppose à occidentale et laïc) et autres féminismes des années 1980 parmi les femmes musulmanes qui embrassent leur religion et ne veulent pas être considérées comme celles qui imposent et adhèrent aux normes occidentales. Les féministes musulmanes cherchent à conjuguer les interprétations de l'Islam avec des lectures émancipatrices dans les sources classiques islamiques, religieuses ou historiques.

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