6/04/2014

Bireyin kavramı - kozmoloji ve çevre ekolojisi - uluslararası fikri mülkiyet hukuku - atalarının bilgi - ekonomizm

Concept of the individual - cosmology and environment - international  intellectual property - ancestral knowledge - economism
Since 1980, throughout the United Nations framework no strict definition of Indigenous Peoples was selected but four elements have formed prominent subjects : the "original", historical and geographical nature of the First Nations, that are, linked through historical continuity with the societies prior to invasion and pre-colonial societies developed on their territories; the cultural, institutional specificity compared to the mainstream community in which they now live; the marginalized nature (even when they demographically are a majority), not only non-dominant but often subordinated, dominated or excluded from the dominant society where they live and from its political organization; finally the character of self-identification viewed as determinative by most international officials of Indigenous Peoples : this is a sense of belonging and of an "original social identity" claim, for the Peoples that identify with Indigenous or as members of this group. The analysis grid and values associated to perceptions of access to knowledge seriously diverge between western dominant concept of the world and various Indigenous Peoples cosmovision. The globalization of the specific concept of intellectual property illustrates the aims of the logic of economism, set in place to the detriment of an ethic view based on respect of human beings dignity and Nature integrity. Indigenous knowledge include a larger concept of living beings that does not divide material world as support for life from the world of spirits, but this concept articulates and integrates symbolically both worlds. Focused on cosmovision, holistic and supportive approach integrating elements in a set of relationships, maintaining a large concept of living beings, this knowledge is meant to be preserved, augmented and transmitted serving the community that provided it a living. Forwarded to the entire community or by some of the members to initiated deemed to have the ability to receive and use this knowledge without distorting the finality, the knowledge is not "private" in the Western sense of the word, but yet shared with the community. Consistent with most of indigenous cultures, the belonging of an element or a person to a set, a whole, is incompatible with private property in  the western sense of the word. A person or a group adopting a fraction of cultural heritage (inextricably natural and cultural) of the community, resource, experience and the collective identity that creates relationships is inconceivable. Therefore all that is linked to life, knowledge and fundamental cultural practices seem far from the idea of intellectual private property that resemble of a violation of the community world (the sacred) and a threat of its destruction. In many non-Western cultures, knowledge is base on various observations, analysis of experiences, transmission of knowledge and myths of the ancestors, which does not exclude innovation. To some Indigenous Peoples, the non-dualist, holistic approach does not accept the separation between spirit and matter. These differences in the way to perceive the world around us, translated into daily occurrence of human societies are expressed with energy about what we call from a western dominant perspective "intellectual property". The submission of ethic, human dignity and integrity of nature to economic interests, in the name of scientific progress, will be, following the internationalization of current intellectual property, defining business law as prior to the rights of Peoples.                                                                                      The view of economism of a dead world, that one can divide, transplant and commercialize as one sees fit, shows the energy of the utilitarian logic conceiving Nature dominated by the idea of accumulating. Therefore requirements of ethic, respect and justice make it imperative that indigenous knowledge become protected, developed and shared. The current intellectual property regime, far from these objectives, contribute to hinder through distortion from a commercial perspective or trough substitution by incorporated knowledge incorporated in "products" covered by the protection of patents and trademarks, supported by omnipresent advertizing materials.



 Conception de l'individu, du vivant - Cosmologie et environnement - droit international
Dans le cadre des Nations Unies depuis les années 1980, aucune définition stricte des peuples autochtones  n’a été retenue, mais quatre éléments ont été considérés comme importants : le caractère « originel », historique et géographique correspondant à l’idée de « peuples premiers », de « premières nations », lesquelles sont « liées par une continuité historique avec les sociétés antérieures à l’invasion et avec les sociétés précoloniales qui se sont développées sur leur territoire» ; la spécificité culturelle, institutionnelle, par rapport à la société dominante dans laquelle ils vivent ; le caractère marginalisé (même lorsqu’ils sont majoritaires démographiquement), non seulement non dominants mais souvent subordonnés, dominés, ou exclus dans la société dominante où ils vivent et dans son organisation politique ; enfin, le caractère « d’auto-désignation », considéré comme décisif par la plupart des représentants internationaux des Peuples autochtones : c’est la revendication d’un sentiment d’appartenance et d’une identité sociale originale, pour un peuple et pour ceux qui s’identifient comme Autochtones membres de ce peuple. La grille d’analyse et les valeurs associées à la manière de percevoir les savoirs et l’accès aux connaissances divergent considérablement entre la conception du monde occidentale dominante et les cosmovisions de divers Peuples autochtones. L’universalisation d’une conception particulière de la propriété intellectuelle illustre les finalités d’une logique économiste, mise en place au détriment d’une vision éthique fondée sur le respect de la dignité des êtres humains et de l’intégrité de la Nature.  Les savoirs autochtones  incluent une conception élargie du vivant où le vivant, le monde matériel soutenant la vie et le monde des esprits ne sont pas opposés, mais articulés et intégrés symboliquement, sans être confondus. Centrés sur une cosmovision, donc une approche holistique et solidaire intégrant les éléments dans un ensemble de relations, privilégiant une conception élargie du monde vivant, ces savoirs sont destinés à être conservés, enrichis et transmis au service de la communauté qui les a produit et qu’elle fait vivre. Qu’ils soient transmis à l’ensemble de la communauté ou par certains d’entre eux à des initiés jugés capables de les recevoir et de les utiliser sans les dénaturer ou les détourner de leurs finalités, ces savoirs ne sont pas « privés » au sens occidental du terme, mais bien partagés par la communauté, même si dans certains cas leurs détenteurs sont peu nombreux. Dans la logique de la plupart des cultures autochtones, l’appartenance d’un élément, d’une personne à un ensemble, à un Tout n’est pas compatible avec la propriété privée au sens occidental du terme.
L’appropriation par un individu ou un petit groupe d’une fraction de certaines parties du patrimoine (indissociablement naturel et culturel) de la communauté, à la fois ressource, expérience et identité collective créatrice de liens entre ses membres, son environnement mais aussi le monde extérieur, n’est pas concevable. En conséquence, tout ce qui a trait à la vie, aux savoirs et pratiques culturels fondamentaux semble éloigné de l’idée de propriété intellectuelle qui constituerait à la fois une atteinte au monde (au sacré) et une menace de destruction de la communauté. Dans de nombreuses cultures non européennes, le savoir est fondé sur des observations multiples, l’analyse d’expériences, la transmission de connaissances et de mythes des anciens, ce qui n’exclut pas les innovations. Pour divers Peuples autochtones, la vision non dualiste ou holistique n’accepte pas la séparation entre l’esprit et la matière. Ces divergences dans la manière de percevoir le monde, traduites dans les pratiques quotidiennes des communautés ou sociétés humaines, s’expriment avec vigueur concernant ce qui a été nommé, depuis la perspective occidentale dominante, la « propriété intellectuelle ». La soumission de l’éthique, de la dignité des êtres humains et de l’intégrité de la Nature aux intérêts économiques, au motif du progrès scientifique, sera traduite dans l’internationalisation du régime de propriété intellectuelle actuel, érigeant le droit des affaires en tant que priorité sur les droits des peuples.
La vision économiste d’un monde mort, que l’on peut à sa guise scinder, transplanter et marchandiser, démontre la vivacité d’une logique utilitaire de la Nature guidée par l’idée d’accumulation. Les exigences d’une éthique de respect et de justice rendent urgents la protection, le développement et le partage des savoirs autochtones. Le régime actuel de propriété intellectuelle, loin de servir ces objectifs, contribue à les entraver par la déformation dans un but commercial, ou la substitution par des savoirs incorporés dans des "produits" jouissant de la protection des brevets et des marques, appuyée par un appareil publicitaire omniprésent.



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