4/19/2014

İç hukuk düzeni - Uluslararası hukuk - kalıcı düalizm - kademeli entegrasyonu - anayasa değişikliği ve insan haklarına sahip korumak

International Criminal Court - The Hague(NL)
Domestic and international law: persistent dualism and gradual integration        Globalization spurs some scholars writers to note the multiple manifestations of the globalization of the law. Against this background, searching for interpretation and enforcement unit of the rule of international law at universal scale logically would mean the implementation of a genuine global judicial system. Ideally, this model would rely on a bottom-up mechanism in order to ensure at all levels State's international obligations. Hierarchy of rules and hierarchy of bodies would then be coupled. To this end, this global judicial system should be based on harmonized approach of the relationship between domestic and international law. After that, within the national order the coordination of international jurisdictions would be organized. This ideal view clashes in the field with a line of obstacles of many types. All are not nullifying or fundamental in nature since there is an evolution of the relationship between domestic and international law as well as, on a strictly international level, between concurrent jurisdictions when fumbling searching for a better coordination. A review of the current structure of the relationship between domestic and international jurisdiction leads to this conclusion that beyond all legal institutions, the answer can only be found in the judges mind. When convinced of the need to harmonized enforcement of international law rules they insure by that its unity. On the contrary when ignoring, through cultural differences or incompetence, this essential unity will be at risk of decline.

The enforcement unit of international law on a global level would not entail the unrealistic disappearance, but rather the blurring of the exclusion between national and international legal orders. If this should occur, the phenomenon primarily would create more porosity of borders between domestic and international law; the first (domestic law order) as the second (international law order) will be responsible for the implementation of international standard at any time it's applicable. This structured set would combine integration of rules and coordination of the bodies. Thus logically this leads on to a unitary structure: the International Court of Justice would be on top occupying the function of a supreme universal court. At the other end the trial judge on national court, civil or administrative, working in ordinary courts applying international law would be the first to ensure the respect of human rights by the State and in particular to punish individuals for their crimes of concern of the international community. Still according to this aforementioned theoretical approach, hierarchy of the bodies of national and international jurisdictions would ensure the overlay of rules. Domestic law should meet the international law requirements and lend assistance of its courts and tribunals. This should make it possible to build a globalization of law through organizing a sort of courtroom federalism. In current reality, this model is far from being achieved. We can all immediately see how barriers affect the full achievement of this coordination of legal orders going through mutual recognition and not only declared but actual acceptance of international primacy on domestic from the national legal order going in the direction of an at least partial integration of the first into the second. Such a construction supposes the common conviction - shared by most of the States and the judges of the international community - that they all are subordinate to the respect of the international rule of law; this implies that national constitution does not prevail international law. As is known, such a view remains, in particular far from reach of a large part of the ruling class in the United States as the Supreme Court jurisprudence. Elsewhere, with less arrogance but just as much blindly determined, still nowadays the dualism seems to have considerable attraction for jurisprudence practices. Pierre-Marie Dupuy
Harvard Law School library

Droit interne et droit international: Entre dualisme persistant et intégration progressive                       La globalisation incite certains auteurs à relever les manifestations multiples d’une ‘mondialisation du droit’. Dans un tel contexte, la recherche de l’unité d’interprétation et d’application de la règle de droit international à l’échelle universelle supposerait en pure logique la mise en place d’un véritable système judiciaire global. Idéalement, ce modèle serait articulé, de la base au sommet, pour garantir efficacement, à tous les niveaux, le respect des obligations internationales de l’état. Hiérarchie normative et hiérarchie organique seraient ainsi jumelées.  A cette fin, ce système judiciaire global devrait d’abord s’appuyer sur une simplification harmonisée des rapports entre droits internes et droit international. Il  organiserait ensuite, dans l’ordre international lui-même, la coordination des compétences  entre juridictions internationales.  Cette vision idéale se heurte dans la réalité à une série d’obstacles de natures diverses. Tous ne sont cependant pas dirimants et l’on doit observer tant une évolution des rapports entre droit interne et droit international qu’au plan strictement international, entre juridictions concurrentes, la recherche encore tâtonnante d’une meilleure coordination. L’examen de la structure actuelle des relations entre juridiction internes et internationales conduit en tout cas à la conclusion qu’au-delà de toutes les institutions juridiques, c’est d’abord dans la tête des juges eux-mêmes que se résout la question. Qu’ils soient convaincus de la nécessité d’application harmonisée des règles du droit international et l’unité de celui-ci sera assurée. Qu’ils méconnaissent au contraire, par culture ou par incompétence, cette unité fondamentale, et elle risquera bel et bien de dépérir.
L’unité d’application du droit international à l’échelle globale supposerait non la disparition, illusoire, mais à tout le moins l’estompage de la barrière entre les ordres juridiques, nationaux et internationaux. Ce phénomène, s’il venait à se réaliser, accentuerait en premier lieu la porosité des frontières entre droit interne et droit international; le premier (ordre juridique interne), autant que le second (ordre juridique international), serait aussi chargé de la mise en oeuvre de la norme internationale chaque fois qu’elle trouve à s’appliquer. Cet ensemble structuré combinerait l’intégration normative et la coordination organique. Il déboucherait ainsi logiquement sur un modèle moniste: la Cour internationale de justice, sorte de cour suprême universelle, y occuperait le sommet. A l’autre extrémité, le juge interne de première instance, civil ou administratif, devenu “juge de droit commun du droit international” serait le premier à s’assurer que l’état respecte les droits de l’homme et qu’en particulier, l’individu est puni s’il a accompli des crimes qui touchent l’ensemble de la communauté internationale. Toujours selon le schéma théorique précité, une hiérarchie organique des juridictions nationales et internationales viendrait ainsi assurer le respect d’une superposition normative. Le droit interne devrait satisfaire les exigences substantielles du droit international mais là ne s’arrêterait pas son rôle et prêter également le concours de ses tribunaux. On parviendrait ainsi à l’édification d’une mondialisation du droit par l’organisation d’une sorte de fédéralisme judiciaire. Dans la réalité contemporaine, ce modèle idéal n’est pas près d’être achevé. Chacun voit immédiatement les obstacles qui entravent la pleine réalisation de cette coordination des ordres juridiques passant par leur reconnaissance mutuelle et par l’acceptation effective et pas seulement déclarée, de la part de l’ordre juridique national, de la prééminence de l’international sur l’interne, allant ainsi dans le sens d’une intégration au moins partielle du second dans le premier. Un tel mouvement suppose d’abord la commune conviction, partagée par le plus grand nombre des états composant la communauté internationale mais aussi de leurs juges, on y reviendra,  qu’ils sont tous également subordonnés au respect de la rule of law internationale;  ceci implique que la constitution nationale ne prévale pas sur la règle internationale. Comme on le sait, une telle vision reste, notamment, fondamentalement étrangère à la culture d’une large part de la classe dirigeante aux Etats-Unis comme de la jurisprudence de la Supreme Court. Ailleurs, avec souvent moins d’arrogance mais autant de sourde détermination, le dualisme paraît, aujourd’hui encore, exercer dans les pratiques jurisprudentielles domestiques une attraction certaine. Pierre-Marie Dupuy
Supreme Court - UK 

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