3/17/2014

Kurumsallık : ortak havuz kaynakları - Sosyal-Ekolojik Sistemler - kolektif hakları - Biyolojik Çeşitlilik Sözleşmesi

Part of Ostrom’s contribution is still underestimated : her methodological institutionalism, beyond her well-known work on the commons.  Usefulness, interest and gain vocabulary is quite usual and, to E. Ostrom, means a critical dimension, not because it would be the only individual motivation - what mainstream economy entails - but rather because the material effectiveness of a social group forms a test for its organization sustainability or existence. Furthermore, trying to realize gain is a ground behavior among others unlike the homo oeconomicus model which has a limited validity best allowing to attain competitive situations.  International conventions, national laws and sustainable development policies are increasingly giving a role to indigenous peoples regarding the management of biodiversity by recognizing that they have collective rights over natural resources. These collective rights are assumed to establish the influence of these peoples in the implementation of participative management plans which they need in order to access and use the resources. These obligatory tools are requested in a large number of states (especially in the Amazon) and by institutions working in the field of sustainable development. Their goal is to integrate all environmental, economic, social and cultural aspects of the problem, and to establish rules allocating the rights and duties of each stakeholder. The purpose of this paper is to question the concept of collective rights, i.e. who holds them, and their importance, i.e. to what extent can these peoples influence the making of the norms. In order to do that, we attempted to produce a definition of “collective rights” which acknowledges their mutual dependence with individual rights. We also tried to propose a method for the making of management plans, which builds on the already existing rights of indigenous peoples in order to specify, in each context, the rights and duties of each stakeholder.                                                                                         The apprehension of legal right relating to sustainable management of renewable resources is not easy. First the content is developed on a local level even when informed, covered and generated by international and national rules of law under very various fields and objectives (economic, environmental, social and cultural). Furthermore, multiple actors, in one way or another, have jurisdiction in order to create and enforce this law. In line with decentralized governance notion, current political and legal arenas, like the Convention on Biological Diversity of 1992 and many international and national texts, call for acknowledgment, for the benefit of 'indigenous peoples and communities', of collective rights to renewable resources found on the lands they traditionally occupy, with a view to sustainable management. However,  important conceptual and operational problems remain. First, the notion of 'collective rights' subjected to many controversial topics, at academic and political level, raises the question of granting to non-State collectives a coercive power over individuals of the social group. Secondly, it is often difficult to determine, when reading legal texts, respective competences of the State and each community concerned  with the definition and realizing, on the ground, of the content of these collective rights. If the States legislations recognize the rights to land to indigenous peoples, their rights to renewable resources are not a priori determined, apart from standards establishing strict prohibitions (protected species) and granted authorizations (subsistence fishing and hunting).  

L’apport méthodologique d’Ostrom est encore mal connu malgré la popularité de ses travaux sur les communs.  Le vocabulaire de l’utilité, de l’intérêt ou des gains est fréquent et signifie pour E. Ostrom une dimension critique des situations d’action, non pas parce qu’il s’agirait de l’unique motivation des individus – ce que suppose l’économie mainstream – mais parce que l’efficacité matérielle d’un groupe social constitue tôt ou tard une épreuve pour la pérennité de son organisation. En outre, la recherche de gains n’est qu’un motif de comportement parmi d’autres, à la différence du modèle de l’homo œconomicus, qui n’a pour elle qu’une validité très restreinte permettant au mieux d’approcher certaines situations concurrentielles. Les conventions internationales, les droits nationaux et les politiques de développement durable confèrent un rôle aux sociétés autochtones en matière de gestion de la biodiversité, en leur reconnaissant des droits collectifs sur les ressources renouvelables. Ces droits collectifs sont censés prévoir l'influence de ces sociétés lors de la mise en place des plans de gestion participative dont elles doivent se doter pour pouvoir s'approprier et utiliser les ressources, dans la majorité des États du bassin amazonien. Mais le concept même de "collectifs" fait l'objet d'importantes controverses, et les textes n'établissent pas comment les plans doivent être élaborés. Cet article poursuit dès lors deux objectifs. Il cherche à construire une définition de la notion de droits collectifs qui ne se réduise pas à opposer ceux-ci aux droits individuels, mais qui rende compte de leur détermination mutuelle. Il tente ensuite de proposer une méthode d'élaboration des plans de gestion qui s'appuie sur les droits déjà existants des communautés autochtones pour préciser, dans chaque contexte, les droits et obligations de toutes les parties prenantes à l'égard des ressources renouvelables.                                 Le droit relatif à la gestion durable des ressources renouvelables ne se laisse pas facilement appréhender. D’abord, son contenu est souvent élaboré à un niveau local, bien qu’informé, encadré ou suscité par des règles juridiques internationales et nationales relevant de champs et d’objectifs (économiques, environnementaux, sociaux et culturels) bien différents. Ensuite, il existe une pluralité d’acteurs ayant, à un titre ou à un autre, compétence pour le créer et pour l’appliquer. Dans le sillage de la notion de gouvernance décentralisée, les scènes politiques et juridiques contemporaines, comme la Convention sur la diversité biologique de 1992 ainsi qu’une multitude de textes internationaux et nationaux, appellent à la reconnaissance, au profit des « peuples et communautés autochtones », de droits collectifs relatifs aux ressources renouvelables situées sur les terres qu’ils occupent, en vue de leur gestion durable. Toutefois, d’importants problèmes conceptuels et opérationnels se posent. Premièrement, la notion même de « droits collectifs » est sujette à d’importantes controverses, tant au niveau académique que politique, qui interrogent le fait d’octroyer à des collectifs non étatiques un pouvoir de coercition sur les individus qui les composent. Deuxièmement, il est souvent très difficile de déterminer, à la lecture des textes juridiques, les compétences respectives de l’État et de chaque communauté en ce qui concerne la précision et la concrétisation, sur le terrain, du contenu de ces droits collectifs. Si les législations des États reconnaissent bien les droits à la terre des populations autochtones, leurs droits relatifs aux ressources renouvelables ne sont pas déterminés a priori, hormis quelques normes établissant des interdictions strictes (espèces protégées) ou des autorisations conditionnées (chasse et pêche de subsistance).
Photo Duncan Mc Leod

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