3/13/2014

İktisadi,toplumsal ve kültürel haklar uluslararası sözleşmesi : değişiklikler 2 - mahkeme edilebilirlik - sosyal hakları uygulanması >>> hukuk önünde eşitlik

Disruptions of international law 2 - If until now international Committees entitled to examine individual communication are not competent for directly applying the ICESCR, they exercise and interpret the Conventions they are empowered to enforce in order to guarantee some social rights, that the controlled obligation is a matter for respect, for protection or fulfilling of those rights. Alongside, the International Court of Justice has jurisdiction relating to inter-States disputes and recently acknowledged  that the ICESCR could be directly invoked in its courts. At that time it was not a jurisdictional body but an advisory procedure, the default of objections of this enforceability and the influence of the Court opinions on the evolution of law, more particularly human rights law, suggest that during future contentious proceedings such an enforceability would be possible.
The indirect approach of justiciability of social rights  through civil and political rights application - At the entry into force of the Optional Protocol to the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights (ICESCR), the Human Rights Committee (HRC)  must face communications based on the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR) and other international instruments as ICESCR to claim various rights to social benefit entitlements (access to medical care, to scholarship plans, the granting of employment or housing). The HCR response is definitive : its competence ratione materia relates only to the violations of rights in the ICCPR (1st article) to the exclusion of other international instruments. However, the HCR  will gradually admit the social potentiality of some civil and political rights and thus indirectly improve the effective exercise of basic social rights. More obviously, the HCR hesitates not to assert that the obligation to respect prohibiting of cruel, inhuman and degrading treatments implies the obligation to provide and to ensure various social rights to detainees :"  personal hygiene, clothing and bedding, food, exercise and sport, medical services, discipline and punishment, instruments of restraint, information to and complaints by prisoners, contact with the outside world, books, religion, retentions of prisoners’ property, notification of death, illness, transfer, removal of prisoners, institutional personnel and inspection of facilities."It is almost the same as 'the right to an adequate standard of living' 'including adequate food, clothing and housing' (art. 11 ICESCR) thus guaranteed in favor of detainees who hypothetically can't insure themselves the enjoyment of that right. Moreover the Committee expressly precludes both characteristic objections to the justiciability of social rights, these minimum standards require to be met regardless of the level of development of the State party and even if some economic and budgetary considerations hinder the respect of those obligations. This use of Civil and Political rights by offering indirect justiciability of social rights does not appear to have been highly disputed. Social Rights protection through the principle of non-discrimination have raised more resistance.

The equalizing justiciability of Social Rights by the application of the principle of non-discrimination - Ten years after the entry into force the Human Rights Committee reflects one of its most challenging statements : ICCPR article 26 prohibits discrimination in law or in fact in any field regulated and protected by public authorities. Therefore the prohibition of discrimination laid down is valid not only for the enjoyment of rights guaranteed by the Covenant but also to all legislation of a country that the latter is of social nature or not. In other words, if a State recognizes some social rights or provides social services, it must guarantee the enjoyment of those rights to all without discrimination of any kind. The principle of prohibition of discrimination in the enjoyment of social rights becomes of immediate application and direct enforceability. Thus the Committee broadens the circle of potential beneficiaries of social protection regardless of available resources with this decision.  
Sophie Grosbon, « Chapitre 1. Les ruptures du droit international », La Revue des droits de l’homme [En ligne], 1 | 2012, mis en ligne le 30 juin 2012, consulté le 12 mars 2014. URL : http://revdh.revues.org/118

Les ruptures du droit international 2 - Si, jusqu’ici, les Comités internationaux habilités à examiner des communications individuelles, ne sont pas compétents pour appliquer directement le PIDESC, ils appliquent et interprètent les conventions qu’ils ont en charge de faire respecter de manière à garantir certains droits sociaux, que l’obligation contrôlée relève alors du respect, de la protection ou de la réalisation de ces droits. Parallèlement, la Cour internationale de Justice, compétente en matière de différends interétatiques, a reconnu récemment que le PIDESC pouvait être invoqué directement devant elle. Il ne s’agissait pas alors d’une instance juridictionnelle mais d’une procédure consultative, mais l’absence de contestation de cette invocabilité et l’influence des avis de la Cour sur l’évolution du droit, en particulier en matière de droits de l’Homme, laissent envisager la possibilité d’une telle invocabilité lors d’une future procédure contentieuse.
La justiciabilité indirecte des droits sociaux par l’application des droits civils et politiques - Dès l’entrée en vigueur du Protocole facultatif au PIDESC, le CDH doit faire face à des communications fondées sur le PIDCP et d’autres instruments internationaux comme le PIDESC pour revendiquer différents droits à certaines prestations sociales (telles que des soins médicaux, une bourse d’études, l’octroi d’un emploi ou d’un logement). La réponse du CDH est alors sans appel : sa compétence ratione materia ne concerne que les violations des droits reconnus dans le PIDCP (art. 1er du PF) à l’exclusion des autres instruments internationaux. Toutefois, le CDH va progressivement admettre la potentialité sociale de certains droits civils et politiques et renforcer ainsi indirectement l’effectivité des droits sociaux. De manière plus prégnante encore, le CDH n’hésite pas à affirmer que l’obligation de respecter l’interdiction des traitements cruels, inhumains et dégradants implique l’obligation de fournir et de garantir un certain nombre de droits sociaux aux détenus : « minimum de surface et de volume d’air pour chaque détenu, installations hygiéniques suffisantes, vêtements ne devant en aucune manière être dégradants ou humiliants, fourniture d’un lit séparé et alimentation d’une valeur nutritive suffisante pour assurer la santé et la vigueur des détenus » . C’est quasiment alors « le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant » « y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants » (art. 11 PIDESC) qui est ainsi garanti en faveur des détenus, qui par hypothèse ne peuvent s’assurer eux-mêmes la jouissance de ce droit. Le Comité écarte d’ailleurs expressément deux objections caractéristiques à la justiciabilité des droits sociaux, ces normes minima doivent être observées quel que soit le niveau de développement de l’Etat partie et même si des considérations économiques ou budgétaires peuvent rendre ces obligations difficiles à respecter. Cette utilisation des droits civils et politiques offrant une justiciabilité indirecte aux droits sociaux ne semble pas avoir été fortement contestée. La protection des droits sociaux par l’intermédiaire du principe de non-discrimination a soulevé davantage de résistance.
La justiciabilité égalisatrice des droits sociaux par l’application du principe de non-discrimination -  Dix ans après son entrée en vigueur, le Comité des droits de l’Homme rend une de ses constatations les plus audacieuses : l’article 26 PIDCP interdit toute discrimination de droit ou de fait dans tous les domaines relevant de l’autorité et de la protection des pouvoirs public. Dès lors, le principe de non discrimination énoncé ne vaut pas seulement à l’égard de la jouissance des droits garantis par le Pacte, mais aussi à l’égard de toute la législation d’un pays que celle-ci soit à caractère social ou non. Autrement dit, si un Etat reconnaît certains droits sociaux ou offre certaines prestations sociales, il doit garantir la jouissance de ceux-ci sans discrimination aucune. Le principe de non-discrimination dans la jouissance des droits sociaux devient donc d’application immédiate et d’invocabilité directe. Le Comité élargit alors le cercle des bénéficiaires potentiels de prestations sociales sans égard pour les ressources disponibles dans le cadre de cette décision.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire