1/14/2014

Kültürel teknoloji - Sanskrit dili - antik belgeler çeviri, dilbilimsel ve kültürel gerçekler

The making of fire - yangın yapmak
 Cultural technology - The CNRS (Centre national de la recherche scientifique) founded a laboratory for studying differents aspects of cultural technology. The work group « Techniques and culture » wich thus came into being laid down in its first research bulletin the general framework wich would be the cadre of its researches in the years to come. This article sums up the principal axes of that first text. The reasoning that explains and justifies, the grouping of techniques into two large divisions – those that « create » social relations, and those that mirror the architecture and the functioning of intra- and inter-relations within social groups – is analysed. After a short reminder of the epistemology and metholology obtaining in this domain wich among other things brings up the problems of innovation and evolution, a few examples from medieval Europe: the plough, the stirrup, iron shoes for animals, triennal crop rotatation, are examined from the point of view of their influence on social structure. The study of housing and urbanism (house grouping) as an imprinting of society on a geographical territory opens up news avenues of anthropological research. A final analysis compares the passage in, Ireland from horticulture with a spade to agriculture with harnessed animals, then from animals to tractors, from which it appears that social criteria are at least as important as purely technical ones as to the acceptance or denial of new vectors of change. Another exemple shows the difficulties encountered in translating a sankrit term which lead to a reflexion on the relations between linguistic orderings and techniques on the one hand, and two different techniques on the other. The article first gives specifics on the techniques concerned-churning and the production of fire- and the cultural representations that are linked to them. It then demonstrates that they are part of the same technological set, i.e. they summon into use the same knowledge and the same general principles. The technological analysis throws light on the linguistic expression and shows how fruitful dialogue between philology and technology can be. After having consulted all most ancient Sanskrit texts about the ‘Revelation’, the Brihad-Aranyaka Upanisad teaches that in the begining was nothing else than Man, the Purusa. Then from himself he created the husband and wife then all couples of animals and finally made fire. How did he do ? Here is what three translations at our disposal say :                                             
« He thus produced fire by rubbing » (Max Muller 1884)
« So he churned (uniting two hands and two lips together) » (Vasu 1916)
« Puis il frotta ainsi » (Sénart 1934).
We know that linguistic cutting differs from one langage to another and corresponds to a specific conceptualising of reality. We can also draw on knowledge of social and cultural facts in order to enlighten the semantic field of the langage concepts and ideally working in favour of both sharpen discernment. Technology, occuping a subordinate position to science and epistemology since the times of the Greeks. As recently acquired the means for doing independent work, on an equal and complementary basis with these fields. Next to natural sciences, then, are arising sciences of conceving all kinds of artifacts understanding, as well as first hand construction. Thus technicians and systems —specialists can make a contribution of anthropological research, the remarks of G. Bachelard on mechanical rationality can also be used as a starting point, producing methodes for approaching different systems— anthropologists today probably being among the keenest researchers in this field. This approach is illustrated —as a tribute to A. Leroi Gourhan and for simplicity's sake— by remarks about tools, which figure among the more simple systems. And especially concerning the use of the term « contact percussion » as a classifier, but also pairs of antonym such as : tools/weapons, push/pull... We see how necessary it is to study – when documents are at disposal - the relationship among technology, culture and education. The definitions of these three concepts are varied and attract a lot of ambiguities. Technology, culture and education are closely related and maintain relationships of mutual influence.

Technologie culturelle - Le CNRS crée un laboratoire pour étudier des phénomènes relevant du domaine de la technologie culturelle. L’équipe « Techniques et culture » qui vit le jour esquissa alors dans un premier bulletin un programme qui devait guider ses recherches dans les années à venir. La présente rédaction résume les grandes lignes de ce premier texte. Le regroupement des techniques en deux grandes divisions – celles qui « créent » des rapports sociaux, celles qui « reflètent » le fonctionnement et l’architecture des relations intra et intergroupes – est expliqué et justifié. Après un court rappel de l’épistémologie et de la méthodologie de l’enquête dans ce domaine, qui soulèvent entre autres les problèmes de l’innovation et de l’évolution, sont abordés quelques exemples de techniques « créatrices » tirées de l’époque médiévale : la charrue, l’étrier, le ferrage des animaux, l’assolement triennal, sous l’angle de leur influence sur les structures sociales. Puis l’habitation en tant qu’inscription de la société sur le sol permet de dégager des nouvelles avenues de recherche anthropologique. Enfin une dernière analyse compare le passage en Irlande de l’horticulture à la bêche à l’agriculture attelée, puis des animaux aux tracteurs d’où il ressort que parfois des facteurs sociaux revêtent autant d’importance que des critères purement techniques dans l’acceptation ou le refus de nouveautés. Un autre exemple montre que la traduction d’un terme sankrit engage à réfléchir sur les rapports d’une part entre le découpage linguistique et les techniques, d’autre part entre deux techniques différentes. L’article identifie d’abord les techniques évoquées - barattage et production du feu - et les représentations culturelles qui leur sont attachées. Puis il montre qu’elles font partie d’un même ensemble technique, c’est-à-dire qu’elles mettent en œuvre les mêmes connaissances et principes généraux. L’analyse technologique éclaire l’expression linguistique et montre ce que peut apporter le dialogue entre philologie et technologie. Dans l’ensemble des textes sanskrits les plus anciens constituant la « Révélation », la Brihad-Aranyaka Upanisad enseigne que, au commencement, il n’y avait rien d’autre que l’Homme, le Purusa. Après avoir créé de lui-même l’époux et l’épouse, puis engendré tous les couples d’animaux, il produisit le feu. De quelle manière s’y prit-il ? Voici ce que disent trois traductions à notre disposition :
« He thus produced fire by rubbing » (Max Muller 1884)
« So he churned (uniting two hands and two lips together) » (Vasu 1916)
« Puis il frotta ainsi » (Sénart 1934).
On sait en effet que le découpage linguistique est différent selon chaque langue et correspond à une conceptualisation particulière de la réalité. On peut aussi, à l’inverse, s’appuyer sur la connaissance des faits socio-culturels pour éclairer le champ sémantique des concepts d’une langue, idéalement privilégier les deux approches affine le discernement. La technologie, subordonnée de fait à la science et à l'épistémologie depuis la tradition grecque, s'est récemment donné les moyens d'un travail autonome, paritaire à celles-ci et complémentaire. À côté des sciences de la nature se font donc place celles de conception, tant compréhension que première réalisation, de tous genres d'artefacts. Et il se trouve, à partir également des observations de G. Bachelard sur la rationalité mécanicienne que les techniciens / systématiciens peuvent apporter aux ethnologues de fructueuses méthodes d'approches relatives à divers systèmes, dont les seconds sont probablement parmi les interrogateurs les plus sensibles actuellement. Cette démarche est illustrée par des observations sur les outils. Et notamment sur l'emploi du terme « percussion posée » pour leur classement, mais aussi sur l'intérêt de divers couples de termes antonimyques comme : outils / armes, tirer / pousser, etc. On voit la nécessité d’étudier – lorsque nous possédons les documents - les rapports entre la technologie, la culture et l’éducation. Les définitions de ces trois concepts sont variées et suscitent beaucoup d’ambigüités. La technologie, la culture et l’éducation sont étroitement liées et conservent des rapports d’influence réciproque.


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