12/05/2013

Uluslararası mülteci koruma - barış operasyonları - ekonomik yaptırımlar - mülteci koruma standartlarının erozyonu

For a long time, the victim of serious violations regarding humanitarian international law had been ignored by the new field of international criminal Justice. However, the benefit of an enlightened justice would be – no doubt – an important parameter in the process of “resilience” for the victims of the horror, who are unable to face a post traumatic everyday life. Recently, the core rights of the victims before international criminal justice (representation, protection, compensation) has been taking into account by the international criminal Court, demonstrating a promising but still fragile evolution. Although the international criminal courts claim that their goal is to contribute to the restoration and the maintenance of peace, their mission originates in the laws of war. This genealogy reveals a shift in international criminal law’s missions. Combining « justice » and « peace », the international judges have added the notion of « national reconciliation » to their vocabulary without defining it. Thus to give a « fair sentence » judges are willing to consider the defendant’s efforts in favor of national reconciliation among the elements that they take into account as mitigating factors. Analyzing the judgments of the international criminal tribunal, this article explores what is at stake when international criminal justice is faced with social requirements. Taking the refugees issue as an example, the Security Council has made a considerable contribution to the strengthening of international refugee protection by enforcing, developing and even making norms that place the individual at the center of the international security agenda. On the downside the Security Council’s interaction with the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and its encroachment on the General Assembly’s traditional field of competence have also given rise to criticism. Both the Security Council’s peace operations and its economic sanctions regimes have contributed to the erosion of established refugee protection standards.

La victime de graves violations du droit international humanitaire a longtemps été ignorée par une Justice pénale internationale naissante. Pourtant, nul doute que le bénéfice d’une justice éclairée serait un paramètre important dans le processus de « résilience » pour les victimes de l’horreur qui sont incapables d’affronter le quotidien post traumatique. Récemment, le régime de la Cour pénale internationale témoigne d’une prise en compte prometteuse, mais encore fragile des grands droits des victimes (représentation, protection, indemnisation). Si aujourd’hui les Tribunaux pénaux internationaux affirment qu’ils ont pour objectif de favoriser la restauration de la paix, cette mission puise pourtant ses racines dans une réglementation des comportements dans la guerre. Cette généalogie révèle un changement de mission du droit pénal international qui, associant progressivement justice et paix, a conduit récemment à y adjoindre la « réconciliation nationale ». Sans être définie, la « réconciliation nationale » va s’introduire dans le vocable des juges internationaux. Ainsi, lors de la détermination de la peine, les juges vont considérer que les efforts de l’accusé en faveur de la réconciliation nationale est un élément susceptible de réduire la peine au titre des circonstances atténuantes. A partir d’une analyse de l’ensemble des décisions de deux Tribunaux pénaux internationaux, cet article analyse sens et enjeux de l’appropriation de la « réconciliation nationale » par la justice pénale internationale saisie par des impératifs collectifs. Prenons l’exemple du problème des réfugiés, le Conseil de sécurité a considérablement renforcé, développé et même créé des normes qui placent l’individu au centre des préoccupations qui concernent la sécurité internationale. Toutefois, l’interaction entre le Conseil de Sécurité et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés d’une part, et des objectifs qui empiètent sur les compétences et le terrain habituels de l’Assemblée Générale donnent lieu à de nombreuses critiques. Tant les opérations de paix du Conseil de Sécurité que ses orientations de sanctions économiques contribuent à l’érosion des normes de protection des réfugiés. 

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