10/16/2013

ADALET – HÜKÜM – EŞİTLİK – Alegori, kılıç - gözleri bağlı - diz çökmek / JUSTITIA – RATIO - AEQUITAS

Le Fou bande les Yeux de la Justice -1494, Das Narrenschiff 
In this article, the author states the existence of a close relationship between the allegories of Justice and criminal justice that is put into practice. He starts from the first representation of Justice (about 1160), that is portrayed as a « Trinity » made up of iustitia, ratio and aequitas. This triadic view is confirmed by Giotto and Ambrogio Lorenzetti, who both bring a political idea of justice to light. In Italy, after the decisive turning point of the 14th century (punishing power of the cities, institution of the inquisitorial trial), Justice is represented with a gladium (sword) that is added to the scales. After the Constitutio Criminalis Carolina (1532), the allegories of Justice have a blindfold on, in order to allude to the fact that criminal justice doesn’t recognise anyone and is not willing to negotiate any further. At this point, the author discovers the value and meaning of the knee – identified with mercy – of the Justices represented thus giving iconologists an attribute that has never been noticed and taken into consideration before.

Later, the Victorian period witnessed a widespread proliferation in new varieties of employee crime, associated chiefly with the «respectable» echelons of the nineteenth-century workforce. Alongside the rapid growth of business the emergence of offences such as embezzlement reached unprecedented levels. Within the private arena of the company confidential staff perpetrated considerable amounts of such crime, a claim widely accepted by academic scholars. Yet this criminal world remains largely obscured by its predominantly private character. In consequence, historians and criminologists have generally neglected the key centre for «respectable», «white-collar» delinquency, and therefore current knowledge about the spatial dynamics of justice remains limited. Moreover, when discussed the theoretical interpretations of scholars concerning the skewed picture of public/private responses to this offender type have hitherto typically resonated around a set of longstanding aetiological axioms. In examining the records of one of the most significant industries of the Victorian era, the railways, and the key offence of embezzlement, this article explores the responses of industry to the «respectable» offender, and offers a critique of earlier theorising about the motivations underlying a system governed predominantly by private justice.

Bienne XVIème siècle
LA TRIADE, LE BANDEAU, LE GENOU. DROIT ET PROCÈS PÉNAL DANS LES ALLÉGORIES DE LA JUSTICE DU MOYEN ÂGE À L’ÂGE MODERNE
Dans cet article l’auteur affirme l’existence d’une étroite relation entre les allégories de la Justice et la justice pénale pratiquée. Il part de la première représentation de la Justice (1160 env.), décrite comme une « Trinité », faite de iustitia, ratio et aequitas. La vision triadique est confirmée par Giotto et Ambrogio Lorenzetti, qui font affleurer une idée politique de la justice. Après le tournant décisif du XIVe en Italie (pouvoir de punir des cités, avènement de l’inquisitoire) les justices sont représentées avec un gladium qui s’ajoute à la balance. Après la loi Carolina (1532), les allégories de la Justice prennent le bandeau, allusion au fait que la justice ne reconnaît personne et qu’elle ne négocie plus. À ce point, l’auteur découvre la valeur et la signification du genou des Justices représentées – identifiées à la clémence – et remet aux iconologues un attribut jamais remarqué ni considéré auparavant.
Plus tard, l’époque victorienne a vu proliférer des variétés nouvelles de criminalité en col blanc associée aux échelons « respectables » de la main-d’œuvre du XIXe siècle. À mesure que se développaient les affaires, des infractions telles que l’escroquerie atteignaient des niveaux sans précédent. À l’abri des murs des entreprises, des personnels de confiance commettaient un nombre considérable de ces infractions, réalité tout à fait reconnue par les universitaires. Pourtant, ce milieu criminel reste largement opaque en raison de son caractère essentiellement privé, de sorte que les historiens et les criminologues ont généralement négligé les lieux cruciaux de la délinquance « respectable » et « en col blanc » et, par voie de conséquence, la dynamique spatiale de la justice pénale. En outre, les discussions théoriques du caractère biaisé des réponses publiques/privées à ce type de délinquance ont généralement été appuyées sur des axiomes étiologiques anciens. À travers l’examen de l’escroquerie à partir des archives de l’une des principales industries victoriennes, l’industrie ferroviaire, cet article analyse la manière de traiter le délinquant « respectable » et fournit la base à une critique des théories antérieures relatives aux motivations d’un système principalement gouverné par une justice privée.
Article de MARIO SBRICCOLI 
Giotto - 1305

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