6/25/2013

Nation-building in Central Asia: The dynamics of ethnic boundaries. Part 2
Ethnic divisions can be vague and boundaries soft when they are not salient in a given context of interaction. Moreover, individuals can feel connected to different groups at different times. These identifications can overlap, blend, and even oppose each other, as they are related to various levels of social interaction. For instance an individual can be a Catholic, have affinity with a French speaking community, be proud of his migrant background and the city where he grew up, all at the same time. The boundaries of all these groups one relates to will only matter in contexts when ‘us’ is confronted with ‘them’ under circumstances that matter. This article will propose five different forms of boundary dynamics. According to Multilevel Process Theory, boundaries themselves can either shift or disappear, or the groups they encompass can change their hierarchy or try to alter their position.
Shifting through expansion- Actors can expand boundaries to include more members.
Shifting trough contraction- This phenomenon is usually witnessed with demands for more regional autonomy or separatism and therefore based on stricter categories of locality.
Normative inversion- This strategy does not target the position of the boundary, but reshuffles the social hierarchy of the different groups divided by this boundary.
Repositioning- This dynamic refers to the different strategies a group undertakes to change its own position vis-à-vis the other without challenging neither the boundary nor the hierarchy.
Blurring boundaries- This strategy seeks to overcome ethnicity as a category for classification. By promoting a whole new category like religion, citizenship or ideology, actors can hope to decrease the salience of an existing ethnic boundary and to invoke completely different criteria to stress common characteristics.
However, actors try to construct and shift boundaries according to their preferences, but are of course constrained. The institutional environment or specific historic context (exogenous in this model) shape actors’ preferences and interests in what strategies to pursue and what boundaries to draw.

In conclusion of this short analysis of Central Asia, it is clear that the institutional environment plays a key role in the formulation of the actors’ interests; the power distribution enables them to search for alternatives or disables them to start the process altogether. Networking on the other hand allows for strategic choices and alliances during the creation of boundaries between ‘us’ and ‘them.’ Jeroen Van den Bosch (Adam Mickiewicz University)


Les élènements fondateurs de la notion de Nation en Asie Centrale : la dynamique des frontières ethniques – Partie 2
Les division ethniques restent imprécises et les frontières fragiles lorsqu’elles ne forment  pas l’élément essentiel des interactions d’une communauté. De plus les individus peuvent se sentir reliés à différents groupes au gré du temps. Ces identifications peuvent s’imbriquer, se fondre entre elles ou même s’opposer puisqu’elles sont intimement liées à de multiples interactions sociales. Par exemple, on peut être catholique, se sentir proche d’une communauté qui parle le français, être fier de ses origines étrangères et de la ville où on a grandi, tout ceci en même temps. Les frontières de tous ces groupes auxquels on s’identifie deviennent agissantes lorsqu’il y a confrontation pour de multiples raisons entre ‘nous’ et ‘eux’. Cet article propose une distinction en cinq parties des dynamiques de création de frontières. Suivant la Multilevel Process Theory les frontières peuvent subir une mutation ou même disparaître ou les groupes qui les composent peuvent changer la hiérarchie et essayer de modifier leur position.
La mutation par expansion : les acteurs étendent les frontières afin d’inclure des nouveaux membres dans leur communauté.
La mutation par contraction : on retrouve ce phénomène lorsqu’il y a des revendications d’autonomie régionale ou de séparatisme et par conséquent fondé presque essentiellement sur la localité.
L’inversion normative : cette stratégie ne vise pas la position des frontières mais recompose la hiérarchie sociale des groupes distincts et divisés par cette frontière.
Le repositionnement : cette dynamique se réfère aux différentes stratégies qu’un groupe adopte pour modifier sa position par rapport à un autre sans modifier les frontières ni la hiérarchie.
L’effacement des frontières : cette stratégie tente d’abolir l’ethnicité comme catégorie de classification. En favorisant une toute nouvelle catégorie comme la religion, la citoyenneté ou l’idéologie, on espère minimiser l’importance d’une frontière ethnique existante et invoquer des critères totalement différents de définition de caractéristiques communes.
On tente toujours de construire et de déplacer les frontières conformément à nos besoins tout en se heurtant bien sûr à des contraintes. L’environnement institutionnel ou un contexte historique spécifique modèlent les tendances, les besoins et les choix dans les stratégies à adopter pour recomposer les frontières.
Pour conclure cette analyse à propos de l’Asie Centrale, l’environnement institutionnel joue un rôle capital dans l’expression des intérêts. Le pouvoir en place permet de rechercher des alternatives ou empêche tout prémisse de changement. Cependant les réseaux sociaux permettent de faire des choix stratégiques et de créer des alliances au cours de la création de frontières entre ‘nous’ et ‘eux’. Jeroen Van den Bosch (Adam Mickiewicz University)

Photos credit : Eurasian Research Institute

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