5/18/2013


This shakespeare’s scene where Richard deposes his crown with an impressive solemnity is like a reversed rite, a rite of dispossession and a long painful ceremony with a reversed order of coronation. Three times the name of Judas will be pronounced to stigmatize Richard’s enemies. Before falling into the power of his judjes and of his cross, Richard must discard his true royal identity by allowing his ‘political body’ to fly away. Richard as hereditary king must abandon his body to God – Deo ius suum resignavit. Since no one has the right to lay hands upon the ‘anointed one’ royal bearer by indelible character, king Richard plays himself the role of the officiant.
Piece by piece, he discards himself from his political body and the belonging dignity symbols and displays publicly his poor natural body.

  


La scène shakespearienne dans laquelle Richard se démet de sa couronne avec une impressionnante solennité est comme un rite inversé, un rite de dégradation et une longue cérémonie douloureuse dans laquelle l’ordre du couronnement est inversé. Trois fois le nom de Judas est cité pour stigmatiser les adversaires de Richard. Avant d’être livré à ses juges et à sa croix, Richard doit se « dé-régaliser » lui-même, il se défait de sa royauté en laissant s’envoler son corps politique. Richard, roi héréditaire doit abandonner son corps à Dieu – Deo ius suum resignavit. Puisque nul n’a le droit de porter la main sur l’Oint de Seigneur porteur royal de caractère indélébile, le roi Richard joue lui-même le rôle de l’officiant.
Pièce par pièce, il dépouille son corps politique des symboles de sa dignité et exhibe publiquement son pauvre corps naturel.

          Regarde maintenant comment je vais me dépouiller : je retire ce lourd fardeau de ma tête, ce sceptre incommode de ma main et de mon cœur l’orgueil du pouvoir royal. De mes propres mains, j’enlève ma couronne ; de ma propre bouche j’abjure ma dignité sacrée ; de ma propre voix j’annule tous les serments de fidélité, j’abandonne mes manoirs, rentes et revenus, je rapporte mes actes, décrets et statuts…. (IV, I, 203sq. [I, 585].) (La traduction de ce court extrait ne m'appartient pas, seule la description de la scène a été rédigée et traduite du français vers l'anglais par moi même.) 

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