4/13/2013


Culture/civilization : social genesis of a mental thought pattern - Olivier Agard

In Uber den Prozefi der Civilisation, Norbert Elias applies a form of socio-historical psychology which is in certain ways akin to the preoccupations of the French sociology tradition. This project which was devised in the specific context of the 1930s, at a time when German sociologists (especially the circle of the Institute of Social Research) were attempting to explain the receptivity of the masses to national-socialism with critical tools borrowed from psychology and Freudianism. He also advances a theory of the process of civilization which, through its insistence on the secret history of the body and the body’s articulation with political processes, highlights the material basis of culture and deconstructs the distinction « culture/civilization » of which he traces the social origins.
The introduction specially focused on the socio-genesis of culture and civilisation concepts is organised on the study of the process of civilisation and on the reflection related to the lack of evolution in German ideology and the emergence of the reactive paradigm of Kultur; as we know, Elias’ thesis consists in examining Kultur as a result of a bourgeois opposition to German aristocratic values: the middles classes in particular did not consider to own the aristocratic values of the Zivilisiertheit, but instead developed a societal alternative model.
Thus Norbert Elias places clearly in his thinking defined by the concept of civilisation : « Human reason is not yet sufficiently shaped ; peoples civilization is not yet complete ; until now numerous barriers objected progress in useful knowledge that its evolution alone can contribute to improve our governments, our laws, our education, our institutions and our cultural mores.” 1937- N.Elias.
Aachen museum Aix-la-Capelle
 Culture/Civilisation : genèse sociale d’un schéma mental.
Norbert Elias met en œuvre dans Ûber den Prozeß der Zivilisation une forme de psychologie socio-historique qui rejoint à certains égards les préoccupations de la tradition de la sociologie française. Ce projet conçu dans le contexte particulier des années 1930, au moment où la sociologie allemande (en particulier le cercle de l’Institut de Recherches sociales) s’efforce d’expliquer, au moyen d’outils empruntés à la psychologie et au freudisme, la réceptivité des masses au national-socialisme. Il propose également une théorie du processus de civilisation qui, en insistant sur l’histoire secrète du corps et sur son articulation avec des processus politiques, met en valeur la base matérielle de la culture et déconstruit la distinction « culture/civilisation » dont il retrace la genèse sociale.
La partie introductive, consacrée à la sociogenèse des concepts de civilisation et de culture articule l’étude du processus de civilisation avec un questionnement sur l’insuffisante valorisation de ce processus dans l’espace allemand et l’émergence du paradigme « réactif » de la Kultur :on le sait, la thèse d’Elias consiste à poser que le concept de Kultur résulte d’une fronde bourgeoise contre les valeurs aristocratiques allemandes : les classes moyennes ne se sont pas approprié les valeurs aristocratiques de la Zivilisiertheit, mais ont développé un contre-modèle.
Norbert Elias place clairement sa pensée sous le signe de la civilisation : « La raison humaine n’est pas encore suffisamment exercée ; la civilisation des peuples n’est pas encore terminée ; des obstacles sans nombre se sont opposés jusqu’ici aux progrès des connaissances utiles, dont la marche peut seule contribuer à perfectionner nos gouvernements, nos lois, notre éducation, nos institutions et nos mœurs. »


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