2/21/2013


Tikopia - Marie Aupourrain - Society from the remote southeastern Solomon islands, populating Tikopia but also spread in other islands of Temotu Archipelago (Santa Cruz Islands) [5 500].
This tropical island is mountainous and volcanic, its coastal areas are bordered by marshland of mangroves dominated by high lands above 1000 metres. Tikopia people practice slash and burn horticulture, cultivates yams on the coast, taro crop in the woods and sago palm and sweet potatoes on the highlands. That is in addition to the cultivation on bananas, coconuts, Betel nuts and breadfruits. 
They fish in the sea (fishes like bonito, dolphins, turtles), in the reefs and the marshlands of mangroves (shellfish). They do so by angling, drifting net or with ichtyotoxic plants. The canoes are fashioned from a single tree trunk or with sheet piling wood ; they are often outrigger canoes or double hull (catamarans).
Fishermen and farmers living in villages in which each house shelters a more or less extended family, the Tikopia stand out from each other according to one of the two geographical areas of the island (faea and ravenga) in addition to one of the four territorial clans (kainanga) respectively symbolised by the yam, the taro, the coconut and the breadfruit. The chief of each clan is the only one to know the names of the primordial ancestors and along with the elders decides of the ritual actions. Due to his ancestral descent to the deity instigator of customs, one of the chief possesses authority over the community as a whole. All the Tikopia participate in the annual ceremonial cycles (mainly ancestors worshipping). Mostly religious affairs are not separated from the kinship system responsible for the extending, from one ritual onto the other, of the existing socio-cosmic ties between men and things. One of the main cultural features is the tremendous development involving exchange systems that, covering nature and human community, drive the community to replicate its own system. Common worship of Anglicanism is usual.
Adornments consist of beaten bark cloths, braiding fibres, shells, pierced teeth (dolphins, sharks and bats) fixed on cords, also feathers are among others significant attributes defining people or social groups. They are bound to the flow of food, shell and feathers money. Tattoos and body painting are also very widespread.
Tikopia language belongs to the Austronesian family.
From 1930 and during many years, the British anthropologist Raymond Firth studied the Tikopia society.

Author and translator : Marie Aupourrain - 
Tikopia : Société de l’extrême sud-est des îles Salomon, peuplant Tikopia mais répartie aussi dans les autres îles de l’archipel des Temotu (îles Santa Cruz) [environ 5 500].
L’île est montagneuse et volcanique, ses zones côtières sont bordées de marécages de palétuviers dominés  par les hautes terres au dessus de mille mètres d’altitude. Les Tikopia pratiquent l’horticulture sur essarts et cultivent l’igname près des côtes, le taro en forêt, le sagoutier et la patate douce sur les hautes terres. A cela s’ajoute la culture du bananier, des cocotiers, des aréquiers, du manioc et de l’arbre à pain.
La pêche se pratique en mer (poissons dont la bonite, dauphins et tortues), sur les récifs et dans les marécages de palétuviers (crustacés). Elle se fait à la ligne, au filet ou à la nivrée.
Les pirogues sont taillées dans un tronc d’arbre ou faites de palplanches ; elles sont souvent à balancier ou à double coque (catamarans).
Pêcheurs et agriculteurs vivant dans des villages dont chaque maison abrite une famille plus ou moins étendue, les Tikopia se distinguent selon leur appartenance à l’une ou l’autre des deux zones géographiques (faea et ravenga) de l’île, et à l’un des quatre clans non territoriaux (kainanga) que symbolisent respectivement l’igname, le taro, la noix de coco et le fruit de l’arbre à pain. Chacun de ces clans a un chef, qui connaît seul les noms des ancêtres primordiaux, et décide avec les anciens des actions rituelles. L’un des quatre chefs, du fait de sa filiation ancestrale avec la divinité instigatrice des coutumes, possède une certaine autorité sur la société toute entière. Toute la société participe aux cycles cérémoniels annuels (principalement, célébration des ancêtres). Généralement le domaine religieux n’est pas distinct du système des relations sociales chargé de reconduire de cérémonie en cérémonie, une entente socio-cosmique des êtres et des choses. Une des caractéristiques culturelles est l’extrême développement des systèmes d’échanges qui, englobant nature et société, attelle la société à la tâche de reproduire son propre système. Le culte anglican est en outre pratiqué par d’assez nombreux convertis.
Les parures constituées de tissus d’écorce battue, de fibres tressées, de coquillages, de dents (de dauphins, requins et chauves-souris) percées et montées sur des cordelettes, mais aussi de plumes, sont entre autres des attributs composant les personnes et les groupes sociaux. Elles sont liées à la circulation des nourritures, des monnaies de coquillages et de plumes. Les tatouages et les peintures corporelles sont très répandus.
Musique, danses et chants sont très répandus ; ils expriment parfois un accord retrouvé avec les ancêtres et les déités.
La langue Tikopia appartient à la famille austronésienne.
Les Tikopia ont été étudiés à partir des années 1930 par l’anthropologue britannique Raymond Firth.



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