1/11/2013


In Turkey repression  of freedoms affects popular culture too
One of the most popular songs on Turkish radios for the last nine months or so has consistently been Hakim Bey, as sung by Mehmet Erdem.
This song was actually composed by Sezen Aksu in mid-90s. Zulfu Livaneli sang it in 1996. Then, Levent Yukselcovered it in 1998.
For the last twenty years, the song has never been so popular, although its former renditions were as artistically successful as the latest one.
But how come a new cover for an old song go suddenly viral?
I guess it's about the timing:
The lyrics are about the legal repression of the freedom of speech. And the press freedom record of Turkey has never been so bad in the past. So, politically and socially, it is the perfect time to sing this sublimely rebellious song... 
Over 15 million people watched the song on YouTube and the most popular comment is meaningful: "1,302 dislikes are sent by the Turkish Ministry of Justice."
(An interesting note: Hakim Bey was the pseudonym for Peter Lamborn Wilson, an American anarchist writer.) While listening to the song, you can check out the lyrics that I translated into English:

I don’t care about all the bans
And I won't be silenced, Your Honor (the judge).
Let the police go after me,
My thought is on the run, too big for your jail, alas!

One day I may be wrecked,
One day I may become a king.
Even if they pass bills over bills,
Spoken words fly away, written words remain.

Neither one can remain silent, nor one can speak.
Even if I stop my tongue, Your Honor, my soul is restless.
Neither one can write, nor one can do without writing.
Don't sanction the pen, as it won't last.


Emre Kizilkaya   http://istanbulian.blogspot.fr/ 

En Turquie, la répression des libertés d’expression atteint la culture populaire

‘Hakim Bey’ chantée par Mehmet Erdem, est une des chansons les plus écoutées sur les radios turques ces dernier mois.

En fait cette chanson était composée par Sezen Aksu au cours des années ’90, interprétée par Zulfu Livaneli en 1996 puis reprise par Levent Yuksel en 1998.

Au cours de ces vingt dernières années cette chanson a atteint le niveau le plus élevée de popularité bien que les premières versions aient aussi eu leur succès. Mais pour quelle raison la reprise d’une chanson ancienne déchaîne-t-elle autant de passion ?

Sans doute à cause du contexte actuel : les paroles évoquent la répression de la liberté d’expression. Et en ce moment la liberté d’expression dans la presse atteint son plus bas niveau. Ainsi dans le contexte actuel d’un point de vue politique et social, c’est le meilleur moment pour diffuser cette chanson sublime aux accents de révolte. Elle a été visionnée plus d’un million de fois sur YouTube et 1302 ‘je n’aime pas’ ont été effectués par le ministère turc de la Justice. Il est intéressant de noter que Hakim Bey est le pseudonyme de Peter Lamborn Wilson un écrivain américain anarchiste. Paroles en français

Je me fous des interdictions

Et je ne me tairai pas, Monsieur le juge,

Que la police me poursuive

Ma pensée s’enfuit, est trop massive pour votre prison, hélas

 

Un jour je serai ruiné

Un jour je deviendrai roi

Même après le contrôle des factures

Les parles s’envolent et les écrits restent

 

Personne ne peut se taire ni parler

Même si je me tais, monsieur le juge, mon âme reste agitée

Personne ne peut écrire ni poursuivre sans écrit

Ne condamner pas l’écriture car elle ne s’arrêtera jamais.


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