4/30/2011


Debates about Muslim women alter their lives - By Merve Islam, PhD is a Lecturer of International Affairs at George Washington University and Howard University. She is the author of recent Headscarf Politics in Turkey: A Postcolonial Reading.

Concerning the French ban on the wearing of burqa, “the law imposes a fine of 150 Euros ($190) and/or a citizenship course as punishment for wearing a face-covering veil,” according to media reports. ]…]The discussion indeed exceeds beyond security and political opportunitism. It is embedded in the trancedental dichotomy that drives a wedge between the Occident and the Orient. Remember, the French law imposes a pecuniary fine OR a citizenship course! The latter is intended to coerce the Muslim women to preen up in order to “fit in.” The French national identity is constructed upon Frenchness which accounts for laic state edifice, if not its Christian heritage. According to this reasoning,Muslim women who appear to be in defience must be educated to be “more French.”
The French obsession with the Muslim women’s dress is not confined to her face veil. Recently, four Muslim students in Seine-Saint-Denis district of Paris received warnings by their school administration because their skirts were too long to threaten the secularism principle of the state. The simple headscarf is also problematic for the French regime.]…] From the regime’s perspective, young Muslim women needed to be French inside out. And that included their Western appearance. That is to say that their access to citizenship rights such as education became contingent upon their compliance with French laicite. In the Western mind there is an exigency to salvage “her” from the trappings of religion. The model to be pursued is the Western woman who is, according to the French, liberated, emancipated and empowered, thanks to reformation and secularizing public sphere. The ubiquitous exploitation of female body in the West, by the way, is impertinent to the discussion at this point.
Is France alone in this war of religions or rather war of secular space versus Islam? Indeed not. Italians, Danish, Germans carry similar concerns. ]…]As I ruminate over the treatment of Muslim women by their nation-states with an intent to dissuade them from dressing in Islamic code, in various geographies, I cannot stop bumping into the same question over and over again: Do these states really want Muslim women to become educated and economically independent ? Or shall I doubt their seemingly genuine intention of emancipation?
Débat sur l’évolution de la vie des femmes musulmanes – Merve Islam, Docteure et Conférencière en Affaires Internationales à l’Université Georges Washington et l’Université Howard. Elle est l’auteure de ‘Politiques du Hijab en Turquie : Une Interprétation Post-coloniale’.
L’interdiction du port de la burqa en France est sanctionnée par la loi ‘d’une amende de €150 et/ou la perte de la citoyenneté pour la personne qui porterait un voile cachant le visage’, selon les media.]…] Ce problème va bien au-delà de la sécurité ou de l’opportunisme politique. Il a pour origine cette dichotomie qui crée cette discorde entre l’Occident et l’Orient. La loi française impose une amende OU la perte de nationalité. Cette dernière sanction vise à contraindre les femmes musulmanes à soigner leur apparence afin de ‘s’intégrer’. La nationalité française repose sur l’idée d’une justification par rapport à la laïcité de l’Etat, sinon de son héritage Chrétien. Selon ce raisonnement, les femmes musulmanes qui pourrait défier cette idée doivent être éduquée pour devenir ‘plus françaises’.
L’obsession française sur la manière dont la femme musulmane s’habille ne se cantonne pas au voile. Récemment quatre étudiantes musulmanes en Seine-Saint-Denis à Paris ont reçu un avertissement de l’administration du lycée pour porter des jupes trop longues dont l’apparence menace le principe séculaire de l’Etat. Le simple voile pose également problème à l’Etat français.  Dans la perspective du gouvernement, les jeunes femmes musulmanes doivent être françaises dans tous les sens du terme. Ce qui implique une apparence occidentale. Ce qui signifie que l’accès au droit du citoyen tels que l’éducation, se fait sous condition de conformité à la laïcité. Dans l’esprit occidental, il y a l’exigence de ‘sauver’ la femme musulmane du carcan de sa religion. Le modèle à suivre est celui de la femme occidentale qui, selon la France, est libérée, émancipée et possède des pouvoirs, grâce aux réformes engagées dans la sphère publique. La question de l’’exploitation omniprésente du corps de la femme occidentale n’est jamais soulevée à ce moment du débat.
La France est-elle seule dans cette guerre des religions ou plutôt cette guerre de l’espace séculaire face à l’Islam ? En fait, non. L’Italie, le Danemark et l’Allemagne ont les mêmes inquiétudes. ]…] Lorsque je réfléchis au traitement imposé aux femmes musulmanes par leur Etat Nation qui ont bien l’intention de les dissuader de se vêtir selon le code musulman, dans plusieurs ères géographiques, je ne peux m’empêcher de me répéter cette question encore et encore : ces Etats veulent-ils réellement que la femme musulmane s’instruise et devienne financièrement autonome ? Ou devrais-je douter de cette apparente intention de vouloir l’émanciper ?

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