8/31/2010



The sculptures made out of Iraqi weapons

Zahim Jehad is doing his bit to get rid of weapons in Iraq. So why is he in trouble with the authorities?
Martin Chulov – Guardian – Sunday 29 August
On a blistering day last month, Zahim Jehad was fossicking around a scrap yard in Basra amid hundreds of live artillery shells. After photographing rusting rounds he took the pictures to Iraq's environment ministry, buoyed by hope he could once again start transforming the lethal relics into sculptures.
Six months ago, Jehad's Baghdad office had brimmed with such creations: fish made out of guns, sail boats fashioned from daggers and mortars, and insects crafted from broken-down weapons of war confiscated by US troops. ]…]The artwork was then auctioned to fund charities for the handicapped.
That was until the bureaucrats stepped in. "They complained against me in the court," Jehad says ruefully from his office, which is also the national headquarters of the Iraqi Mine Clearance Organisation. "They said I was destroying the weaponry of the old Iraqi army. But these were weapons that were taken by the American army from the terrorists, as well as other devices of execution, like knives and swords. " Officials took Jehad to court earlier this year; he was found not guilty of any crime and sent on his way. Ever since, he has been trying to get permission to resume his business.
The sculptures that remain jut starkly from whitewashed showcases like ghoulish transformer toys. Look hard enough and you can see Kalashnikov muzzles forming the flank of a giant fish. Spiders are a favourite, and easily put together by springs and parts of rockets, while the hulking Man of War seems to have a part from every small weapon imaginable. "We sold around 350 pieces," says Zahim. "And we will sell more again. The trouble is that Iraqis don't yet understand NGOs. But when I went to the authorities two weeks ago, I said I could not only deactivate these weapons, but make them into art. They were interested, but we haven't had a response from them – yet."

Des armes iraquiennes pour faire des sculptures

Zahim Jehad participe activement à la liquidation des armes en Irak. Dans ce cas pourquoi a-t-il des ennuis avec les autorités du pays ?

Martin Chulov – Guardian – 29 août 2010
Dans une chaleur caniculaire, Zahim Jehad  effectuait une fouille, dans  une cour remplie de ferraille à Basra,  parmi des centaines  de pièces d’artillerie. Après avoir photographié les environs corrodés, il se rendit au ministère de l’environnement iraquien dans l’espoir de transformer à nouveau les dangereuses reliques en sculptures.
Six mois auparavant ses créations envahissaient le bureau de Jehad à Bagdad : un poisson fait avec des armes, des voiliers façonnés grâce à des poignards et des mortiers, des insectes fabriqués avec des armes de guerre usées confisquées par l’ armée américaine. ]…] Ce travail artistique était destiné à financer des associations de bienfaisance pour les handicapés.
Jusqu’à ce que les bureaucrates s’en mêlent. « Ils ont formulé une plainte auprès du tribunal » dit Jehad d’un air contrit dans son bureau, qui est aussi le quartier général de l’Organisation de Déminage Iraquien (Iraqi Mine Clearance Organisation). « Ils ont dit que je détruisais les armes de l’armée iraquienne. Mais ces armes proviennent de l’armée américaine qui les a prises aux terroristes en même temps que d’autres équipements servant à tuer comme des couteaux et des épées. Les officiels ont porté les affaires de Jehad au tribunal il y a quelques temps cette année ; il a été innocenté de tout crime et renvoyé. Depuis, il tente d’obtenir un permis pour résoudre ses affaires. »
Les sculptures restantes tranchent singulièrement dans les expositions ‘huppées’ comme des jouets ‘transformer’ nuisibles. En regardant bien, on trouve des bouts de Kalashnikov formant le flanc d’un poisson géant. Les araignées sont les plus nombreuses, faciles à assembler grâce aux ressorts des lance-roquettes, alors que la carcasse de l’homme de guerre semble jouer un rôle amorcé par ces armes dérisoires. « Nous avons vendu 350 oeuvres, et nous continuerons à en vendre. Le problème, c’est que l’Iraq ne comprend rien aux ONGs. Quand je suis allé voir les autorités il y a deux semaines, je leur ai expliqué que je désactivais les armes et qu’en plus je les transformais en pièces artistiques. Ils étaient intéressés mais ne m’ont toujours pas donner de réponse positive – pas encore. » 

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